Pas de budget spécifique pour les applications mobiles (Vandenbroucke)

En avril, avec MoveUp, une première application mobile a atteint le troisième niveau de la pyramide de validation mHealth. L’introduction d’applications mobiles de devrait pas avoir de conséquences sur le budget car elles font partie intégrante du modèle de soins. Ce sont les mots du ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke à la commission de la Santé et de l’Egalité des Chances.

En janvier 2021 le gouvernement a mis en place une procédure dans laquelle le concepteur ou le distributeur d’une application mobile doit suivre une pyramide de validation à trois niveaux. Au deux premiers niveaux sont vérifiés des aspects tels que la sécurité du système et des données, ainsi que l’interopérabilité avec les softwares existants. Le niveau trois est accessible moyennant une demande d’intégration dans un modèle de soins. Cette demande est à introduire auprès de l’INAMI. 

Un groupe de travail constitué d’experts indépendants et de représentants des prestataires de soins concernés, des mutuelles et des patients évalue le dossier du point de vue de sa pertinence clinique, de la possibilité de l’intégrer dans un processus de soins et de la possibilité de l’améliorer ou de le compléter du point de vue de la pratique existante.

« Quelle est la valeur ajoutée ? ». Selon Frank Vandenbroucke , c’est là la question cruciale. « Une plus-value socio-économique est absolument essentielle pour l’obtention d’un avis positif. Ensuite la sécurité des données et l’interopérabilité avec les softwares existants sont considérées comme indispensables. » 

Economies

Vandenbroucke part du principe qu’il n’y a aucun impact sur le budget santé puisque les applications mobiles validées en tant que  dispositif médical de télémédecine sont considérées comme partie intégrante du modèle de soins. « Il n’y a donc pas de budget spécifique pour le financement des applications santé. »    

Le ministre s’appuie sur les candidatures déjà reçues, qui parlaient déjà antérieurement d’une économie découlant du recours aux applications mobiles. « Les applications qui rendent possible l’instauration d’un traitement à distance  au lieu d’une hospitalisation seront budgétairement neutres ou permettront même de réaliser des économies. » 

L’appli qui a atteint en avril de cette année le niveau 3 de la pyramide de validation est MoveUp, une application que l’on utilise dans la revalidation après mise en place d’une prothèse de genou ou de hanche. Un projet de télémonitoring du COVID, dans lequel différentes applications peuvent être utilisées sont aussi susceptibles d’atteindre le troisième niveau de vallidation. Le projet prendra fin ce mois-ci, après quoi sera initiée la création d’un cadre général pour le télémonitoring. Entretemps le Comité de l’Assurance de l’INAMI a demandé l’adaptation du trajet de soins en oncologie et de la convention sur les apnées du sommeil de manière à pouvoir y intégrer des applications mobiles.

Lire aussi: Move Up au troisième niveau de la pyramide de validation...Et alors ?

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