Grève des hôpitaux du réseau Iris - Directions et syndicats adressent une demande de refinancement aux autorités

Dans un courrier envoyé au personnel, les directions et syndicats des hôpitaux publics bruxellois du réseau Iris disent s'associer au ras-le-bol «des collègues» et adressent une demande de refinancement au futur gouvernement fédéral. La grogne touche le secteur hospitalier depuis le début du mois de juin. Les blouses blanches dénoncent, en effet, la pression et les mauvaises conditions de travail.

«Nous vivons tous sur le terrain dans nos hôpitaux une situation de plus en plus difficile. Depuis plusieurs années, le secteur hospitalier est frappé par des restrictions budgétaires massives. Jusqu'ici, nous avons toujours accepté cette double contrainte qui consiste à améliorer la prise en charge des patients dans des délais de plus en plus courts et à préserver l'équilibre financier des institutions malgré des financements régulièrement rabotés... Aujourd'hui, nous constatons qu'il devient impossible de poursuivre dans cette voie», s'alarment conjointement directions et syndicats, qui appellent à revoir le système en profondeur. 

Le corps hospitalier apostrophe, dès lors, les acteurs politiques: «nous unissons nos voix pour demander au futur gouvernement fédéral un refinancement à court terme des hôpitaux à la hauteur des besoins présents et futurs de notre population, un refinancement suffisant pour organiser efficacement nos activités de soins dans des conditions de travail adaptées au rythme et à la lourdeur des soins, un refinancement qui permette de rapprocher nos praticiens de leur mission première de soigner des personnes».

Par ailleurs, «nous souhaitons réinventer un modèle de partenariat entre les institutions hospitalières et les autorités politiques. Nous sommes prêts à faire des économies, sous certaines garanties, et si l'on nous invite à participer aux débats et prises de décisions», avance Philippe Leroy, directeur général du CHU Saint-Pierre. 

Directions et syndicats entendent mener des actions pour se faire entendre, tout «en perturbant le moins possible le bon déroulement des soins et des prises en charge de patients dans nos hôpitaux». 

«Nous soutiendrons le personnel en le payant lors des journées de mobilisation et nous aménagerons aussi les horaires», complète Philippe Leroy. 

A signaler encore, qu'à partir du 27 juin, les hôpitaux entameront, en interne, des négociations pour réformer une série de règlements et de modes de fonctionnement, afin de développer une meilleure politique de bien-être au travail au sein des établissements du réseau iris.

Le blues des blouses blanches s'exprime depuis le début du mois de juin. Le 3 juin, une grève de 24 heures avait été organisée dans les hôpitaux publics bruxellois. Le lendemain, la CNE organisait son premier «Mardi des blouses blanches» en Wallonie et à Bruxelles. Le 5 juin, c'était au tour du syndicat libéral de déposer un préavis de grève pour les hôpitaux privés bruxellois. Le Setca avait quant à lui fermé la marche le 6 juin, en déposant un préavis de grève pour tous les hôpitaux de la zone Bruxelles-Hal-Vilvorde.

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