Mercredi soir, le gouvernement fédéral, par la voix de son premier ministre, a donc annoncé une quarantaine obligatoire pour les personnes revenant de zone rouge. Cette mesure impactera inévitablement aussi le corps médical.
Même s’il est difficile de donner un nombre exact de médecins ou de soignants qui auraient quitté le pays, les directions des hôpitaux espèrent que les consignes, données avant les vacances, ont été respectées comme l’explique Paul d’Otreppe, le président de l’ association belge des directeurs d’hôpitaux (ABDH) et directeur général des cliniques St Luc à Namur : « Le grand problème c’est qu’aujourd’hui la denrée rare c’est le personnel. On doit le protéger. A Namur, on a prévenu tout le personnel à la mi-décembre et on a dit que l’on écartait toute personne qui irait dans des zones rouges. Les médecins seront donc écartés. Ce que le Premier ministre Alexander De Croo a fait, nous l’avions anticipé. Le conseil médical a été clair chez nous. On ne peut pas permettre à un soignant de mettre en péril toute une équipe. Je respecte le choix individuel mais il faut en accepter les conséquences. »
Les soins avant tout
Il y a toutefois une exception prévue selon lui. « S’il s’agit d’un médecin ou d’une infirmière dont nous avons besoin en urgence pour des soins particuliers, on peut prendre l’exemple d’un chirurgien cardiaque ou d’un infectiologue, mais ce sera une exception pour un moment donné ou un traitement donné. »
Il précise : « Tout le monde connaît les règles et la quarantaine est une obligation. »
Rappelons que les salariés en quarantaine ne pouvant télétravailler devront se mettre en congé et ne bénéficieront pas d'indemnités de chômage temporaire.
De son côté Stéphane Lefebvre, directeur général du Centre hospitalier régional de Verviers, se veut très clair : « On n’a pas eu de signaux d’alerte qui montreraient de nombreux membres du personnel partis à l’étranger. Il est évident que les règles de quarantaine seront respectées si certains devaient revenir de l’étranger. »
Au cours des réunions internes, l’hôpital de Verviers avait expliqué l’importance de ne pas partir « mais on n’a pas imposé de ne pas partir. On sentait que les soignants voulaient respecter les règles. », précise-t-il.
A travers le monde certains Congrès ont été maintenus notamment au Canada. A ce stade, si des médecins belges y sont, ils devront respecter les règles à leur retour....
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