La députée Els Van Hoof (CD&V) soutient l'idée de ne plus autoriser le remboursement par l'assurance-maladie de la circoncision si celle-ci n'est pas justifiée par des raisons médicales, a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué. Elle suit de la sorte un avis rendu par le comité consultatif de bio-éthique.
En 2018, 25.946 circoncisions ont été remboursées par l'INAMI, selon les chiffres qu'a fournis la ministre de la Santé à Mme Van Hoof. La plupart de ces interventions ont été pratiquées sur des garçons de moins de 5 ans (58% des cas) et les circoncisions des garçons de moins de 15 ans représentent quelque 20.000 cas. Au total, le coût pou r les soins de santé s'élève à 2,7 millions d'euros.
"S'il y a une nécessité médicale, l'INAMI doit certainement rembourser car il s'agit d'un acte médical. Mais, selon les experts, il s'agit d'une petite minorité des cas. La plupart des parents font circoncire leur enfant pour des raisons religieuses et culturelles, ou bien en raison d'une fausse idée de l'hygiène", a expliqué M. Van Hoof.
La députée Goedele Liekens (Open Vld) s'est déjà exprimée dans ce sens et la N-VA pourrait déposer sous peu une proposition de loi qui interdirait ce remboursement.