Le Dr Devos soutient les candidats spécialistes

Le docteur Jean-Michel Mot, porte-parole du Cimacs, avait dénoncé il y a deux jours dans nos colonnes l'attitude des fédérations hospitalières. Des propos qu'il reprend vendredi  pour La Libre Belgique. Le président de l'Absym , Philippe Devos, dit les soutenir "à 100 %". Selon lui, les hôpitaux arrivent avec une proposition à la limite de la provocation.

"D'abord, ils ne proposent pas de contrat de travail alors que les hôpitaux sont nos employeurs. Ce contrat reprend tout ce qui existe de pire sur le terrain: pas de contrôle du nombre d'heures effectuées, limitation de l'aspect formatif du stage, heures supplémentaires non rémunérées si on se trouve en dessous de 60 heures par semaine, etc." rappelle le Dr Mot. En outre, si un assistant est malade, "il tombera dès le premier jour sur la mutuelle", au lieu de bénéficier d'un mois de salaire garanti, comme les autres employés belges.

Pour le Dr Mot, cette façon de faire, "qui assoit la suprématie des hôpitaux sur les assistants", "traduit un manque de considération pour le travail accompli, surtout en cette période de coronavirus. Cela va avoir un lourd impact et générer des abandons", met-il en garde.

Le président de l'Absym , Philippe Devos, dit les soutenir "à 100 %". Selon lui, les hôpitaux arrivent avec une proposition à la limite de la provocation, sans protection sociale (pas de droit au chômage en cas d'arrêt, pas de rémunération en cas de maladie, pas de contrôle des heures, etc.). "Cela me dérange, d'autant plus que les assistants sont en situation de faiblesse, sous la menace de ne pas recevoir leur diplôme".

Yves Smeets, directeur général de la fédération hospitalière Santhea, estime pour sa part que les actuels assistants sont difficiles. "Il y a eu de nombreuses générations avant eux qui ont travaillé dans des conditions parfois bien pires." M. Smeets précise que la proposition n'est "qu'une première base de négociation" et il faut que les autorités "se mouillent pour garantir le financement des stages".

Lire aussi: Cimacs : «  Les hôpitaux ont été trop loin, les assistants vont répondre »

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