Les premières analyses des eaux usées livrent un constat similaire au testing

Des analyses sont menées dans les eaux usées depuis la mi-septembre en Belgique afin d'y détecter la présence du coronavirus. Des traces du virus sont en effet perceptibles dans les excréments des personnes positives. D'après les premiers résultats communiqués mercredi par l'Institut de santé publique Sciensano, la courbe du virus dans les eaux usées est globalement similaire à celle du nombre de personnes ayant été testées positives dans les trois Régions du pays.

"Le virus est aussi présent dans le tube digestif. En mesurant ainsi la quantité de virus, on peut avoir une idée de sa circulation avec deux avantages à la clé", estime le do cteur Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral dans la lutte contre le coronavirus. En effet, cette méthode de recherche présente l'intérêt d'être indépendante de la politique de testing mais aussi des catégories d'âge puisqu'elle touche tout le monde, en ce compris les enfants qu'on ne teste pas.

C'est donc un indicateur qui permet de détecter en amont toute variation importante de concentration du virus SARS-Cov-2 dans la population, relève Sciensano.

Même si les données obtenues jusqu'ici sont partielles et doivent encore subir des corrections, Sciensano constate que la courbe du virus dans ces eaux usées est globalement similaire à celle du nombre de personnes ayant été testées positives dans les trois Régions du pays. "La hausse détectée dans les eaux usées est toutefois plus importante à certains moments d'une période considérée, ce qui appuie l'intérêt complémentaire de la technique par rapport aux seuls tests", souligne l'institut.

Quarante-deux prélèvements d'eaux usées (collectés à l'entrée de stations d'épuration) sont analysés deux fois par semaine. La surveillance des eaux usées est une mission nationale, qui couvre plus de 40% de la population belge. "Le choix des points de collecte pour l'analyse des échantillons couvre les zones à haute densité de population, qui sont en théorie les zones présentant un risque plus élevé de transmission du coronavirus."

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