Leur financement étant en partie lié au nombre de votants, les syndicats ont perdu des plumes de par l’abstention qui a entaché le dernier scrutin médical, en 2018. Frank Vandenbroucke sera-t-il plus réceptif à leur demande d’ajustement structurel que Maggie De Block ? 

Pendant que leurs moyens se réduisent, les niveaux de pouvoir et cénacles où on attend que les syndicats donnent de l’input ne cessent de se multiplier. Le sujet a été plusieurs fois débattu avec le cabinet De Block, sans aboutissement réel, se souviennent les Drs Bauval (GBO) et Herry (ABSyM). Le montant 2019 avait toutefois été maintenu au niveau de 2018. Aujourd’hui, Jo De Cock, patron de la médico-mut, semble avoir bon espoir d’obtenir du nouveau ministre de la Santé un arrêté qui permette d’éviter l’érosion de moyens, rapportent-ils. 

« Les syndicats sont supposés perdre 230.000 euros, conséquence de la faible participation aux élections. Si Maggie De Block n’avait rien décidé, apparemment, Frank Vandenbroucke pense différemment. Il devrait prendre un arrêté qui nous permettrait de retrouver le 1,2 million [pour les trois mouvements, ndlr] sur lequel on pouvait tabler auparavant », espère Luc Herry. 

« De l’ensemble des différentes unions professionnelles qui participent aux travaux de l’Inami, les médecins ne sont pas les plus gâtés en termes d’enveloppe alors qu’ils s’impliquent intensément - plus sans doute que certaines disciplines paramédicales », poursuit Marcel Bauval. « On insiste très fort : si on aspire à une majoration de notre financement, c’est pour pouvoir garantir un travail d’analyse et de proposition valable. Nous voulons une rétribution juste pour les innombrables cellules de réflexion et groupes de travail auxquels les médecins apportent leur contribution. »