Le ministre wallon de l'économie et de la recherche, Willy Borsus, s'est rendu mercredi dans les locaux de l'entreprise Novadip Biosciences, à Mont-Saint-Guibert, pour confirmer le soutien de la Wallonie à la société qui développe des traitements permettant de régénérer des tissus, principalement osseux. Deux avances récupérables pour un total de 9,4 millions d'euros sont octroyées par la Région à Novadip, afin de soutenir le développement de deux de ses programmes. Créée en 2015, Novadip est une spin-off de l'Université catholique de Louvain et des cliniques universitaires Saint-Luc.

Un premier montant de 5,7 millions d'euros est destiné à couvrir l a phase I et IIa du développement clinique d'un traitement contre la pseudarthrose congénitale du tibia (CPT). Novadip a déjà démontré le potentiel de sa technologie, notamment auprès d'un garçon de cinq ans dont les traitements antérieurs avaient échoué. Plus de deux ans après l'implantation d'un greffon osseux issu de la technologie conçue par l'entreprise de Mont-Saint-Guibert, la fusion osseuse a permis au jeune patient de marcher sans douleur et d'échapper à l'amputation qui semblait auparavant inévitable.

Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a donné son aval pour le développement de ce traitement et accordé le statut de maladie orpheline pour la CPT, ce qui permettra notamment à Novadip de mettre en oeuvre une procédure de développement accélérée, de bénéficier d'une exclusivité de marché et d'un soutien réglementaire.

Une deuxième avance récupérable, pour 3,7 millions d'euros, est accordée par la Région wallonne pour le développement par Novadip d'une poudre "ready to use" pour les chirurgiens, qui pourraient traiter une large population de patients. L'objectif du programme pour ce produit allogénique révolutionnaire est d'entamer la phase clinique dans moins de deux ans.

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