France: 86.000€ de revenus/an, en 2014, par MG indépendant

Une étude d’un département statistique du ministère français de la Santé (la Drees) indique que les médecins libéraux – c’est-à-dire nos indépendants – ont connu entre 2011 et 2014 une hausse modérée de leurs revenus. En 2014, un MG français a déclaré en moyenne un revenu d’activité de 86.000 euros. Les spécialistes sont à 141.000 euros, avec des écarts notables entre spécialités.

Entre 2011 et 2014, les revenus des médecins français ont progressé en moyenne de 0,3% par an, a calculé la Drees. En 2014, toutes spécialités confondues, les médecins libéraux ou mixtes (donc combinant leur exercice en tant qu’indépendant avec une autre activité, par exemple de salarié à l’hôpital ou en centre de santé) ont déclaré en moyenne un revenu d’activité de 112.000 euros. A plus de 90%, ces rentrées proviennent de la composante indépendante de l’activité.

La Drees met le doigt sur des différences pouvant aller du simple au double entre les disciplines: «le revenu moyen des spécialistes les mieux rémunérés, comme les radiologues, les anesthésistes ou les chirurgiens, dépasse 180.000 euros, soit le double de celui des généralistes ou des spécialistes situés en bas de l’échelle des revenus, comme les psychiatres ou les pédiatres (86.000 euros)».

L’analyse de ce que gagnent les praticiens se complique, en France, avec l’existence de différents «secteurs». Pour faire bref, un médecin exerçant en secteur 1 est un médecin conventionné, pratiquant des tarifs qui servent de base au remboursement de l’assurance maladie; un médecin de secteur 2 – dit le «secteur conventionné à honoraires libres» – pratique des dépassements d’honoraires qui sont tenus d’être modérés; les médecins de secteur 3 sont dits hors convention, ils fixent librement leurs tarifs.

La Drees a établi que les revenus des spécialistes en secteur 2 étaient en moyenne plus élevés que ceux de leurs homologues du secteur à tarif opposable (151.000 euros contre133.000). L’écart est très marqué pour des spécialités comme l’ophtalmologie, la gynécologie ou l’anesthésie. Ces praticiens font autant d’actes que leurs confrères de secteur 1, mais leurs honoraires sont plus élevés. Et en médecine générale? Là, comme en cardiologie ou en pneumologie, les revenus annuels sont en revanche plus faibles en secteur 2 qu’en secteur 1. Les médecins du secteur 2 ont une activité moindre, commente la Drees, et le fait qu’ils appliquent des tarifs plus élevés par acte ne comble pas l’écart.

Dans la progression générale des revenus enregistrée entre 2011 et 2014 (+0,3 % par an en euros constants – donc après prise en compte de l’inflation), des évolutions très contrastées, voire négatives, se font jour suivant les branches: à un bout de l’échelle, les radiologues ont vu leurs revenus progresser en moyenne de 1,3% par an, et à l’autre, les pédiatres ont connu une baisse annuelle de leurs rentrées de 1,4%.

Forfaits et primes

Du côté des MG, si le tarif de la consultation n’a pas bondi depuis longtemps, les rémunérations forfaitaires se sont développées sur la période considérée. La Drees cite ainsi l’introduction, en 2013, du «forfait médecin traitant» (5 euros par an par patient âgé de 16 ans ou plus), et la rémunération sur objectifs de santé publique (la «ROSP», une forme de paiement à la performance). En 2014, la ROSP a amené un prime moyenne de 5.500 euros aux omnipraticiens.

Entre 2005 et 2014, c’est de 0,6% par an en euros constants qu’aura progressé le revenu des omnipraticiens outre-Quiévrain, contre 1,1% chez les spécialistes.

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Derniers commentaires

  • Carlos ROCHA

    16 septembre 2017

    Revenus nets ou brutes?Lecture et interprétation impossible sans cette information.

  • Philippe TASSART

    14 septembre 2017

    Si je lis bien, il s'agit de revenus avant imposition . Exact ?
    Quel est le niveau moyen belge ?
    Ph Tassart