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Margaux, une jeune généraliste fraîchement diplômée, attend depuis plusieurs mois de pouvoir bénéficier de son numéro INAMI, indispensable pour exercer pleinement. La commission d’agrément de la Fédération Wallonie-Bruxelles, chargée de délivrer ces numéros, explique ces délais par un manque de personnel. Le cabinet d’Yves Coppieters, ministre wallon de la Santé, assure que des mesures sont en cours pour résoudre cette situation. C’est ce que rapporte RTL TVI mardi dans un reportage diffusé dans son JT.
Diplômée en septembre dernier, Margaux a pourtant rempli les formalités nécessaires dès l’été. Depuis, aucune réponse de la commission d’agrément. « J’ai fait 6 ans d’études et 3 ans de stage. Fin juillet, j’ai dû introduire un dossier pour obtenir mon agrément à la sortie des études. Mi-novembre, je n’avais toujours aucune nouvelle. Ils m’ont dit en octobre qu’ils n’avaient même pas encore ouvert mon dossier », regrette la praticienne.
Un retard qui a des conséquences financières directes pour elle et ses confrères. « Sans agrément, un médecin non agréé ne peut pas appliquer les tarifs conventionnés. Une consultation est facturée alors 24 euros bruts, contre 32 euros pour un médecin agréé, et le patient est moins remboursé. C’est injuste, ce n’est ni la faute du patient ni celle du jeune médecin », explique Margaux. Face à cette situation, certains doivent travailler au nom d’autres médecins, dans un flou administratif et comptable. « C’est une solution temporaire, mais tout le monde n’a pas cette chance », souligne-t-elle.
Un manque de personnel
Lawrence Cuvelier, président du GBO et membre de la commission d’agrément, reconnaît l’ampleur du problème. « Il s’agit de dossiers très volumineux. Une fois qu’ils arrivent à la table pour l’agrément, c’est presque terminé. Mais pour en arriver là, il faut que tout ait été analysé. Cela demande du personnel, et il suffit d’une ou deux absences pour que tout ralentisse ». Selon lui, la majorité des dossiers des diplômés de septembre sera traitée en janvier. « Ce n’est pas normal, cela devrait être instantané. La situation s’est empirée ces dernières années », affirme-t-il.
Il propose une solution concrète : traiter les dossiers plus tôt. « Ceux qui finissent leur travail de fin d’études en juin devraient pouvoir recevoir leur numéro INAMI en octobre. Nous avons alerté les autorités, mais la réponse tarde à venir », regrette Lawrence Cuvelier.
Des mesures à l’étude
Interrogé par RTL TVI, le cabinet d’Yves Coppieters affirme être conscient des difficultés. « Nous suivons la situation de près. Le manque de ressources humaines est une réalité que nous connaissons depuis un moment. Mais des pistes sont identifiées : simplification des procédures, digitalisation et recrutement de nouveaux agents », déclare Jérôme Hardy, porte-parole du ministre wallon de la Santé.
Une réunion de la commission d’agrément avait dû être annulée le 30 octobre, faute de personnel. Une nouvelle séance avait été programmée le 27 novembre. « Tous les dossiers en attente, qu’il s’agisse de plans de stage ou de demandes d’agrément, seront traités », assure-t-il. Trois nouveaux secrétaires doivent être engagés pour renforcer les effectifs et réduire les délais.
Pour Margaux et ses confrères, le sentiment d’injustice demeure. « Après autant d’années d’études et de sacrifices, on se sent pris en otage. On aurait voulu que tout soit en ordre fin septembre pour pouvoir enfin travailler », conclut-elle.
Lire aussi: Des mois d’attente pour un numéro INAMI : la Fédération Wallonie-Bruxelles en sous-effectif
Derniers commentaires
Yves METENS
19 décembre 2024encore un beau scandale d'un état de fait
il paraît qu''il manque de médecins .......
qui fait quoi pour faire changer cette ineptie?
''ah mais vous savez c'est comme ça depuis toujours ...il faut accepter''
quand un bon coup de pied dans la fourmillère administrative absurde
la même chose pour le chapitre 4
pourquoi a -t- on dû justifier qu'un patient avait plus de 75 ans chaque année ...pendant des années ?
pourquoi justifier chaque année qu'un patient a déjà eu l'autorisation ?
pourquoi justifier par une '' annexe'' qu'un patient a droit au remboursement d'un médicament en seconde ligne alors qu'il a eu l'autorisation du remboursement en première ligne sur base de la même annexe?
c'est quoi le but de cette connerie administrative
faire des économies à court terme ?
les gens qui établissent ces règles sont ils aptes intellectuellement ou sont ils des commis de l'état pour appliquer des règles absurdes ?