Cinquante-deux enfants conçus par le biais d'un même donneur de sperme dans des centres de fertilité belges sont potentiellement porteurs d'un gène à l'origine de certains cancers. L'information a été communiquée vendredi par le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit), et l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), lors d'une conférence de presse conjointe.
L'AFMPS était informée depuis 2023, mais n'a alerté le ministre qu'au début de cette semaine.
La European Sperm Bank, basée au Danemark, avait lancé une "alerte rapide" à l'AFMPS en novembre 2023 après avoir identifié un donneur porteur du gène TP53. Cette mutation héréditaire peut provoquer plusieurs formes de cancer.
Quatorze centres belges avaient reçu du sperme issu de ce donneur. L'enquête de l'AFMPS a révélé que douze d'entre eux l'avaient effectivement utilisé, dans le cadre de traitements administrés à 37 femmes.
En Belgique, 52 enfants ont été conçus de cette manière entre 2008 et 2017. Tous pourraient être porteurs du gène cancérigène, même si le nombre exact d'enfants ayant hérité de la mutation reste à déterminer.