Une vingtaine de familles d'enfants autistes et handicapés ont manifesté, mardi après-midi à Namur, devant le cabinet de la ministre wallonne en charge de l'Action sociale, Alda Greoli (cdH) afin de réclamer des garanties quant à leur accueil.
Les manifestants ont été reçus pendant plus d'une heure par des représentants du cabinet de la ministre, à qui ils ont pu faire part de leurs vives inquiétudes à la suite d'un courrier de l'AViQ, l'Agence wallonne pour une vie de qualité. Ce courrier leur signalait que la convention nominative dont leur enfant bénéficie pour être accueilli dans un centre spécialisé, ne serait plus garantie en 2018, faute de budget alloué à l'agence.
Il s'agit d'une erreur de communication, d'un 'couac' regrettable, a tenté de les rassurer le cabinet de la ministre selon lequel si la dotation de l'AViQ n'a pas été augmentée en 2018, c'est parce que cette dernière disposait déjà du financement nécessaire à la couverture des 61 conventions nominatives existantes. Mais au-delà de ce problème de communication, source de l'inquiétude des parents, c'est de leur détresse et de leur épuisement dont ceux-ci tenaient avant tout à témoigner, qualifiant notamment leurs enfants devenus adultes de «vagabonds institutionnels» et réclamant à cor et à cri des «éducateurs formés», capables de «respecter l'autiste dans ce qu'il est».
Un message entendu par la ministre, selon qui la politique des cas prioritaires «est une politique essentielle», dont le budget est passé de 20,325 millions d'euros en 2014 à 31,5 millions d'euros à l'heure actuelle, soit une augmentation de 11 millions d'euros en 4 ans.
Pour l'année 2018, «l'argent est disponible et pourra, en attendant une nouvelle enveloppe récurrente, être dédicacé à l'octroi des agréments ou des conventions nominatives. Ces moyens permettront de répondre aux situations pour lesquelles des solutions avaient été finalisées et n'attendaient plus que le feu vert budgétaire», a encore affirmé Alda Greoli en annonçant par ailleurs la création de nouvelles places d'accueil et d'hébergement, spécifiquement destinées à ces publics à besoins complexes.
«En 2018, 15 millions supplémentaires seront investis dans des briques auxquels s'ajouteront 10,5 millions pour les frais de fonctionnement, avec au total la création d'une petite cinquantaine de places supplémentaires», a conclu la ministre.