Plusieurs médecins, vétérinaires, associations de terrain et chercheurs liés au monde académique flamand plaident lundi, dans une lettre ouverte adressée aux autorités, pour le lancement en Belgique d'une enquête approfondie sur les risques liés aux contacts étroits entre les humains et les animaux, y compris la transmission de virus.
"Le coronavirus nous a douloureusement rappelé que nos façons d'interagir avec les animaux impliquent des risques pour notre santé. Si la situation en Chine parait lointaine, le virus aurait tout aussi bien pu survenir en Belgique. Ici aussi, les gens entretiennent des contacts étroits avec les animaux, que ce soit par le biais des élevages, de nos c ompagnons domestiques ou des animaux sauvages", écrivent-ils.
La fragmentation du paysage et l'agriculture intensive font de la Belgique, et plus particulièrement de la Flandre, une zone à risques, selon les auteurs. "Au plus il y a d'animaux regroupés sur une parcelle, au plus les contacts avec les humains sont susceptibles d'intervenir et de favoriser la transmission d'un virus de l'animal à l'homme. Il y a peu de régions à travers le monde où les bovins sont aussi concentrés sur de petites surfaces qu'en Flandre", affirment les signataires.
Les risques liés à cette configuration doivent être évalués à la lumière de connaissances scientifiques solides, estiment-ils.
C'est pourquoi la coalition plaide pour le lancement de recherches approfondies sur la circulation des agents pathogènes (virus, bactéries et parasites) chez les humains et les animaux ainsi que sur les moyens d'en assurer le traçage et le contrôle.