Des organisations et avocats ont ouvert à Bruxelles un "hub humanitaire" pour migrants

Médecins du Monde, Oxfam-Solidarité, le Ciré, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés, Médecins Sans Frontières, la Croix-Rouge de Belgique et la Commission d'Aide juridique française de l'arrondissement judiciaire de Bruxelles ont ouvert vendredi un "hub humanitaire" rue du Frontispice à Bruxelles, non loin de la gare du Nord. Il offre un espace sanctuarisé aux migrants, qui pourront y trouver nourriture, soins de santé, accompagnement psychologique, informations et conseils juridiques de première ligne.

Le hub est composé de trois espaces, d'environ 100 m2 au total, au rez-de-chaussée d'un bâtiment mis à disposition par la Ville de Bruxelles. Le plus grand espace, de 60 m2, est subdivisé en six zones privatisées pour accueillir des consultations médicales. Un local est dédié à l'accueil et aux informations. Un dernier espace pourrait devenir un lieu de stockage. Une première permanence est assurée vendredi après-midi. Le hub entrera réellement en activité dès lundi.

Ce point de rencontre permet de coordonner les actions actuelles des différents acteurs impliqués sur le terrain, afin de rendre les services proposés plus lisibles pour les migrants. Le hub vise à être temporaire, les organisations espérant toujours que leur demande pour un centre d'accueil et d'orientation sera entendue. Elles se disent prêtes à prendre une part active dans une solution qui serait plus structurelle et durable. Elles exhortent les acteurs institutionnels - des niveaux fédéral, régional et communal - à répondre à leur appel lancé au début de l'été. "On voudrait disposer d'un espace d'hébergement pour 300 personnes, avec des sanitaires", plaide Alexandre Seron, directeur de campagnes à Médecins du Monde. "La Ville de Bruxelles, la commune de Schaerbeek, la Région et le fédéral ont tous les moyens de répondre à notre demande."

Le gouvernement bruxellois s'est mis d'accord vendredi pour dégager 500.000 euros.

Le gouvernement régional dit agir dans l'urgence pour pallier l'inaction du gouvernement fédéral face à la crise humanitaire, a-t-on précisé au cabinet de M. Vervoort. Il a d'ailleurs l'intention de lui envoyer la facture des frais exposés.

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