Face à l'envolée des cas au Royaume-Uni, les hôpitaux alertent

L'envolée des cas de nouveau coronavirus au Royaume-Uni a poussé mardi des représentants des services de santé à alerter sur la situation des hôpitaux, "au coeur de la tempête" et encore plus chargés en Angleterre qu'au pire de la première vague.

Le pays, un des plus endeuillé d'Europe avec plus de 71.500 morts, voit l'épidémie de Covid-19 repartir depuis l'identification d'un nouveau variant jusqu'à 74% plus contagieux, selon une étude.

Lundi matin, 20.426 personnes étaient hospitalisées en Angleterre, touchées par cette maladie, contre 18.974 lors du pic de la première vague, le 12 avril.

Et malgré des reconfinements locaux étendus depuis le week-end dernier, le nombre de nouveaux tests positifs comptabilisés en une seule journée a atteint mardi 53.135, un record. Au total, plus de 2,3 millions de personnes ont été testées positives au Royaume-Uni, dont plus de 71.500 sont mortes.

"Nous revoici au coeur de la tempête avec une deuxième vague de coronavirus balayant l'Europe et ce pays", a constaté le directeur général du service public de santé (NHS) pour l'Angleterre, Simon Stevens, dans une vidéo postée sur Twitter.

Les services hospitaliers sont "très très chargés", a témoigné mardi Matthew Kershaw, responsable d'un hôpital à Croydon, au sud de Londres, évoquant sur la BBC un "moment difficile".

"Nombreux sont (les soignants) qui ont annulé leurs projets pour Noël afin de se porter volontaires et faire des heures supplémentaires, mais la vérité c'est que nombreux sont ceux qui se trouvent à un point de rupture", a averti sur Twitter Samantha Batt-Rawden, médecin en soins intensifs et présidente de la Doctor's Association.

Selon elle, des hôpitaux manquent d'oxygène, d'autres manquent de volontaires et des patients doivent être transportés à plus d'une centaine de kilomètres pour leur trouver une place.

Alors que 40% de la population anglaise, toute celle de l'Écosse continentale, du Pays de Galles et de l'Irlande du Nord ont consigne de rester chez eux, les appels se multiplient pour durcir encore les mesures en place, notamment en repoussant la rentrée scolaire.

Le gouvernement britannique compte sur les vaccins pour se sortir de la crise.

L'Autorité de réglementation sanitaire des médicaments (MHRA) doit donner dans les jours qui viennent son avis sur le vaccin mis au point par le laboratoire britannique AstraZeneca et l'université d'Oxford. Elle a déjà autorisé celui de Pfizer/BioNTech qui a été injecté à plus de 600.000 personnes depuis le 8 décembre.

M. Stevens a affirmé "qu'à la fin du printemps", toutes les personnes vulnérables du pays auront été vaccinées. "Cela constitue peut-être la plus grande lueur d'espoir pour l'année à venir", a-t-il souligné.

Mais les efforts de vaccinations devront être doublés, à deux millions d'injections par semaine, pour éviter une troisième vague du virus, selon les estimations de la London School of Hygiene and Tropical Medicine rapportées mardi par le quotidien 'The Telegraph'.

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