La Belgique pourrait mieux se coordonner pour une alimentation saine, selon Sciensano

Les politiques menées par les différents gouvernements du pays en matière de choix alimentaires se concentrent principalement sur la sensibilisation. Pourtant, des instruments plus forts, tels que la réglementation et les incitants économiques, pourraient être mieux exploités pour favoriser une alimentation saine et durable, ressort-il d'une étude publiée jeudi par Sciensano en collaboration avec la KU Leuven.

"Nos habitudes alimentaires actuelles contribuent fortement aux maladies chroniques et ont un effet négatif sur l'environnement et le climat. C'est la raison pour laquelle une transition est essentielle", explique Sciensano, qui a analysé à cet effet les politiques actuelles et formul&eacut e; plus de 150 recommandations.

"Malgré une attention politique accrue accordée à l'environnement alimentaire, le morcellement de la politique belge reste un défi", pose l'institut de santé. Mais malgré ces incohérences entre entités fédérées, les recommandations des chercheurs présentent toutefois des points communs: il existe ainsi une large unanimité sur la nécessité de limiter la publicité des produits malsains et non durables, de durabiliser les marchés publics alimentaires et de donner plus de pouvoir juridique aux pouvoirs locaux. 

Ces idées partagées offrent des opportunités de collaborer à une vision nationale commune, essentielle pour une politique alimentaire efficace en Belgique. "Etant donné qu'une alimentation saine et durable ne fait pratiquement pas partie de la nouvelle vision européenne sur l'agriculture et l'alimentation, il est d'autant plus important de fixer un objectif pour l'avenir au niveau des Etats-membres", affirme le directeur de la recherche, Michiel De Bauw.

Le rapport appelle donc à une collaboration interfédérale plus forte, qui "renforce aussi bien la coordination horizontale entre des secteurs tels que la santé, l'environnement, l'agriculture et l'enseignement, que la coordination verticale entre les différents niveaux de pouvoir. Seule une gestion bien coordonnée et large permettra de relever le défi relatif aux environnements alimentaires actuels et futurs", conclut Sciensano.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.