Le médecin de Tongres qui ne portait pas de masque dans son cabinet réclame l’acquittement

La généraliste de Tongres qui avait affiché dans son cabinet pendant la deuxième vague de Corona qu’elle ne portait pas de masque en consultation s’est pourvue en appel de sa condamnation par le tribunal de police. Le ministère public avait demandé au juge de la condamner à une peine de prison de six mois, éventuellement assortie d’un sursis, et à une amende de 20.000 euros. La défense avait plaidé l’acquittement.

Ce n’est pas la première fois que cette généraliste est sous les projecteurs en raison de sa conviction que les masques bucco-nasaux ne procurent pas une protection satisfaisante contre la contagion pendant la pandémie de Corona. Elle avait déjà suscité l’attention des media lorsqu’elle avait accordé à des enfants des certificats attestant qu’ils étaient exemptés de porter de tels masques.

Elle n’est pas favorable aux masques parce que leur efficacité n’est pas démontrée. « Ma position est de ne porter un masque que si cela peut protéger quelqu’un » avait-elle affirmé aux trois juges qui se penchaient sur l’affaire. « Au cours de la première vague, j’ai constamment porté un masque FFP2. Mais à partir de la deuxième vague, ce masque m’empêchait d’inspirer suffisamment d’oxygène, limitait ma capacité de communiquer avec mes patients et freinait ma propre immunité, alors que je ne pouvais pas me permettre de tomber maladie. Aujourd’hui, j’ai contracté trois fois le Corona et je suis armée contre lui, grâce à mon immunité. C’est mon droit de forger mon immunité contre le Corona. »

A l’appui de ses déclarations, son avocat a attiré l’attention des juges sur le fait que les mesures instaurées par le gouvernement étaient « disproportionnées » et constituaient une violation de la Convention européenne des Droits de l’Homme.      

« On restreint de manière autoritaire la liberté des gens. Plus particulièrement, c’est une violation des prescriptions vestimentaires. On oblige les gens à porter un masque, ce qui entrave la vie privée » a proclamé Maître Verstraeten.

« Il faut prendre en considération la proportionnalité. On peut prétendre que c’est pour la santé mais il faut s’assurer de l’efficacité de la mesure et chercher s’il n’existe pas d’autres moyens qui soient efficaces sans restreindre les droits des gens. Le problème est que le gouvernement n’a jamais fait cette démarche. L’exercice n’a été fait que dans la sphère privée » 

Le conseil de notre consoeur a également rapporté les propos récents du Surgeon General (directeur général de la santé) de l’Etat américain de Floride, Joseph A. Ladapo, qui avait déclaré que « Le Surgeon General de Floride se moque de l’avis prétendant que les masques bucco-nasaux sont opérants. » Et l’avocat de réclamer l’acquittement.

Jugement le 14 juillet.

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