Les généralistes défendent l'accès libre à un avortement sécurisé

La Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) milite pour une formation qualitative et accessible pour lutter contre la pénurie de médecins habilités à pratiquer l'interruption volontaire de grossesse (IVG), en cette Journée mondiale pour le droit à l'avortement.

"Nous nous joignons aux syndicats afin de plaider pour une meilleure valorisation du temps de formation et une rémunération plus durable des prestataires", précisent les généralistes. 

Dans ses nouvelles directives publiées en mars 2022, l'OMS recommande que l'avortement soit accessible sans danger à toute personne qui en fait la demande. "En tant que médecins généralistes, nous sommes pleinement confrontés à cette réalité qui concerne environ 18.000 personnes en Belgique chaque année", indique la SSMG. "85% des IVG ont lieu dans des centres extra-hospitaliers et sont réalisées principalement par des médecins généralistes", explique-t-elle plaidant pour une formation qualitative et accessible des praticiens.

L'enjeu majeur de ce débat concerne avant tout la santé publique et individuelle, car il creuse le fossé des inégalités et met encore plus en danger des populations précarisées et racisées, selon les généralistes. "L'expérience nous montre qu'une restriction de l'accès à l'IVG entraîne des avortements clandestins, souvent réalisés dans de mauvaises conditions et dangereux pour la santé des personnes qui le subissent", ponctue la SSMG. 

En Belgique, l'IVG est possible jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée moyennant un délai de réflexion obligatoire de six jours.

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