Maisons de repos: Bruxelles ne demandera pas de certificat de non contagion des patients

La Région bruxelloise n'emboîtera pas le pas de son homologue wallonne en imposant le recours à un certificat de non-contagion pour les personnes âgées quittant l'hôpital et revenant en maison de repos. Elle ne créera pas non plus de structure intermédiaire pour l'accueil de ces patients avant leur retour, ont indiqué jeudi le ministre bruxellois de la Santé et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.

Comme plusieurs autres ministres du gouvernement régional, ceux-ci ont répondu à de nombreuses questions de députés bruxellois lors d'une première réunion en vidéoconférence d'une commission mixte du parlement bruxellois appelée à se réunir toutes les semaines pour assurer le suivi des pouvoirs spéciaux confiés au gouvernement Vervoort dans le contexte de la crise liée à la pandémie de Co vid-19.

"On ignore si une personne qui quitte l'hôpital avec des indices de guérison a encore une charge virale ou non. Je ne crois pas beaucoup à la piste du certificat de guérison", a commenté le ministre-présidnet bruxellois Rudi Vervoort (PS).

De son côté, Alain Maron (Ecolo) a souligné que les personnes sortant de l'hôpital étaient tombées malades au sein de la maison de repos avant. Il n'est par conséquent pas opportun de mettre en place une structure d'accueil intermédiaire entre l'hôpital et la maison de repos.

Plus largement, le ministre de la Santé a reconnu qu'il continuait de manquer, de manière flagrante de matériel de protection et de testing, ce qui engendre légitimement, selon lui, un sentiment d'abandon du personnel des maisons de repos mais aussi d'autres secteurs de la santé.

En ce qui concerne le testing, le Fédéral a annoncé, à l'occasion d'une conférence interministérielle de la santé, jeudi matin, une montée en puissances du nombre de tests "dans les prochains jours". Iriscare mène une réflexion sur la stratégie à mettre en place pour les organiser à Bruxelles, et sur une autre pour anticiper la période "post-test", a poursuivi Alain Maron.

"La situation est imparfaite et compliquée. Personne n'a anticipé une crise d'une telle ampleur. Nous devons tout construire dans un contexte dans lequel des gens sont malades. Nous apprenons en marchant", a commenté le ministre, exprimant par ailleurs ses pensées pour le personnel soignant mais aussi les gardiens de parcs et les travailleurs de l'Agence Bruxelles Propreté.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.