Près de 75 tonnes de bouteilles de gaz hilarant retrouvées en Région bruxelloise en 2024

Alors que la vente de protoxyde d'azote est interdite, le nombre de bouteilles retrouvées en Région bruxelloise est en nette augmentation, a rapporté jeudi Bruxelles Propreté. Cette année, près de 75 tonnes ont été récoltées, soit 25 tonnes de plus que lors de l'année précédente.

De plus en plus de bonbonnes de protoxyde d'azote, ou gaz hilarant, jonchent les trottoirs de la capitale, et ce, malgré des mesures prises pour endiguer le fléau. Au total, Bruxelles Propreté a récolté près de 75 tonnes de protoxyde d'azote en 2024, soit 50% de plus qu'en 2023.

Ces bouteilles de protoxyde d'azote sont retrouvées dans des quartiers plus sensibles, comme Anneessens, mais aussi dans des communes plus aisées. Ce qui démontre que le phénomène ne fait que s'aggraver, a relevé l'opérateur public.

En outre, les données de Bruxelles Propreté sont sous-estimées puisque la Région ainsi que la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib) collectent et éliment également les bonbonnes. Le nombre de bonbonnes pourrait s'élever à 150 tonnes en 2024.

Cette année, Bruxelles Propreté a retrouvé 5,26 tonnes de bouteilles de gaz hilarant dans ses "Recyparks", contre deux tonnes en 2023. Il a par ailleurs récolté 12,4 tonnes de bouteilles dans les poubelles publiques et leurs alentours en 2024, contre 2,6 tonnes en 2023. Le nombre de bonbonnes dans les dépôts clandestins a aussi augmenté, passant de 41,6 à 53 tonnes.

Selon l'opérateur public, cette hausse est en partie due à un meilleur tri des déchets. Ils sont systématiquement contrôlés, les bouteilles comptées et classées selon l'origine du camion-poubelle. Et de nouvelles pistes sont étudiées pour améliorer le tri.

Même si on ignore pour l'heure si la consommation et la vente illégale du gaz ont augmenté, "le problème n'a certainement pas diminué", a noté le porte-parole de Bruxelles Propreté, Adel Lassouli. "Le problème affecte de plus en plus nos opérations, nous devons continuer à travailler sur une solution", a-t-il souligné.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    10 janvier 2025

    Les pouvoirs publics se ridiculisent franchement en édictant des règles, avec sanctions, qu'ils n'appliquent pas, quand ils n'y dérogent pas eux-même systématiquement...
    Par contre, garez mal votre voiture et la sanction sera immédiate !
    C'est la meilleure manière de perdre le respect des citoyens et de voir s'étendre les zones de "non droit"...
    Prenons quelques exemples qui impactent la santé publique, directement ou indirectement :
    - interdiction des feux d'artifice : ouvrez la fenêtre le 1er janvier à 00h, profitez du spectacle "interdit", puis lisez dans la presse du lendemain le nombre d'accidents graves pris en charge par les urgences...
    - des normes précises en Db ont été établies pour les sonorisations, établies par le corps médical pour ne pas abîmer l'audition, tant pour le public que pour les travailleurs : quand un pouvoir public organise ou encadre des sonorisations, ils sont les premiers à ne pas les respecter...
    Est-il normal de relever 111 Db à 30 mètres (avec le sonomètre de l'iphone) d'un podium érigé sur une place publique, ou encore plus sur le trottoir du boulevard où passent les camions sono d'une "pride" ?
    Est-ce normal que les policiers et le personnel auxquels s'appliquent le RGPT subissent plus de 110 Db pendant des heures, les premiers sans aucune protection auditives ? Et que dire des riverains auxquels la législation garanti un dérangement quasi inaudible... qui n'est que fiction...
    - on établi des piétonniers avec des règles strictes où les vélos et assimilés et autres véhicules doivent rouler au pas d'homme. Excellente idée : pourquoi la police ne verbalise pas les centaines de vélos, trottinettes et motos qui les traversent à plus de 20 km/h... Il y a eu des accidents avec victimes... et il y en aura encore...
    - Pour la viande, on a imposé une traçabilité remarquable, qui n'a eu quasi aucun impact sur les prix...
    Pour les bonbonnes de protoxyde, pourquoi ne pas imposer aux fabricants la gravure laser d'un no de série, qui donnera une traçabilité depuis les usines de production, une facturation obligatoire avec payement bancaire ou par carte, qui donnera une traçabilité depuis les usines de production ?
    Par coups de sonde, on pourra ainsi choisir quelques bonbonnes trouvées en rue, descendre la chaîne d'approvisionnement depuis les usines de production, et "couper à la source" les d'approvisionnements non destinées à l'industrie, à l'usage médical, à l'horeca... Trop simple ?

    L'explication n'est-elle pas que les pouvoirs publics protègent leur responsabilité en pondant des interdictions... SANS mettre en place les moyens de contrôle et de répression pour les faire respecter...
    Leur problème n'est pas de protéger la santé des citoyens, mais uniquement leur responsabilité de mandataires...
    Légiférer sans se donner le moyen d'appliquer les mesures prises est devenu le sport national en vogue...
    Quand cela touche la santé publique, c'est inadmissible.