Réfugiés ukrainiens:  «La première ligne se prépare» (Dr C. Barbut - CMG)

Équivalence des médicaments, carnet vaccinal, SUMEHR, dossier papier, le Collège de Médecine Générale tente de préparer au mieux les généralistes à l'accueil des réfugiés ukrainiens. Le Collègea également élaboré une fiche pour expliquer aux médecins ce qu’ils doivent faire au niveau administratif quand les patients ukrainiens arrivent chez eux

La Belgique s'attend à accueillir entre 100.000 et 200.000 personnes fuyant la guerre en Ukraine. « Inévitablement, les médecins généralistes et la première ligne vont absorber un grand nombre de patients dans les prochaines semaines. Ils vont avoir besoin de soutien. » Le Dr Christophe Barbut, président du Collège de médecine générale est prêt avec son équipe à aider au mieux les généralistes : « Nous anticipons actuellement la situation. Nous tiendrons les médecins informés via notre site dès cette semaine. Nous avons élaboré une fiche pour expliquer aux médecins ce qu’ils doivent faire quand les patients ukrainiens arrivent chez eux au niveau administratif. »
Les médicaments russes
Il est aussi conscient des problèmes de traductions pour communiquer au mieux avec le patient et des différences de systèmes de soins de santé : « Nous avons aussi une réflexion au niveau du carnet vaccinal ukrainien pour comprendre les équivalences surtout que les gens sont partis sans leur document souvent. Nous avons des contacts avec l’APB pour que les médecins puissent avoir accès au Compendium ukrainien. Il est important que nous puissions avoir une vision la plus claire possible au niveau des équivalences des médicaments. En Ukraine, ils utilisent principalement des médicaments européens, mais aussi des médicaments russes et c’est plus compliqué. »
Dossier médical
Sur les routes sans leur document, les patients vont avoir besoin d’éléments concrets pour naviguer dans le système de santé belge : « Nous rappelons aux généralistes l’importance de faire un dossier médical internet avec un SUMEHR, mais aussi un dossier papier parce que ces personnes vont peut-être encore devoir changer de pays ou rentrer un jour dans leur pays. Enfin, cela leur permettra aussi plus facilement de passer d’un médecin généraliste à un médecin spécialiste s’ils n’ont pas d’appui informatique. »
Le profil des patients
Au cabinet médical, les patients seront assez différents : « Les généralistes vont se retrouver au début face, probablement, à des patients un peu plus aisés et qui notamment vont leur demander des médicaments pour leur maladie chronique. Au fur et à mesure de la crise, les patients pourraient avoir des profils différents et une santé plus dégradée. »
Le contact sur le terrain se poursuit
Le Dr Christophe Barbut rappelle, par ailleurs, que « nous travaillons aussi avec Médecins du Monde pour continuer à aider les gens sur le terrain en Ukraine. S’il y a des besoins, nous le répercutons aux médecins. »

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