Tant que le bâtiment va… tout va

Bonne nouvelle pour les entrepreneurs, les cabinets d’architectes et les fabricants de matériel médical, les hôpitaux généraux continuent à investir dans des proportions comparables à celles de l’année 2014, à hauteur de 1,4 milliard d'euros.

Ces dernières années, les constructions hospitalières ne manquent pas. Il suffit de lire notre journal (Vie des hôpitaux) pour s’en rendre compte. Revers de cette médaille, l'endettement financier des institutions de soins a fortement progressé (de 33,2 % en 2012 à 36,4 % en 2015). «Cet effort d’investissement se traduit par une progression régulière des actifs immobilisés du secteur hospitalier dont la part relative s’établit en 2015 à 53,3% du total du bilan (contre 52,8% en 2012)», commentent les auteurs de l’étude Maha. «La progression des investissements en 2015 se marque davantage au niveau des infrastructures (+7% pour les terrains et bâtiments) qu’au niveau du matériel médical (+3,2%). Grâce à ces investissements, les institutions stabilisent globalement leur taux d’ancienneté à un niveau équivalent à celui de l’année précédente.»

En 2015, les investissements ont été financés à nouveau majoritairement par le recours aux emprunts (65%), suivi par les subsides d'investissement (près de 20%), le solde étant financé par les fonds propres de l’institution.

«Les institutions doivent amortir chaque année un montant toujours plus élevé de crédits (591 millions d'euros en 2015, soit une augmentation de 6,7% comparée à l’année précédente). Des 91 hôpitaux généraux, on relèvera que 13 institutions ne dégagent pas un cash flow suffisant pour couvrir la partie de leur dette arrivant à échéance au cours de l’exercice», expliquent les experts. Une situation inquiétante. 

En ouverture de la présentation des résultats de l’Etude Maha, le ministre de la Santé de la Région bruxelloise, Didier Gosuin, a d’ailleurs pointé les limites actuelles pour les Régions et Communautés des systèmes de financement des infrastructures hospitalières et les conséquences négatives du transfert des compétences en santé.

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