Des parents insatisfaits des réponses politiques à leurs besoins (Ligue des familles)

Les réponses politiques aux besoins des parents sont trop timides et tardives, tant pendant la crise sanitaire qu'au niveau des grands défis de la vie de famille. Tel est le principal constat du dernier Baromètre des parents de la Ligue des familles, publié mercredi.

Les familles précarisées invoquent avant tout l'inadéquation des mesures sanitaires (par ex. les bulles) à la vie des familles (37%), l'organisation du suivi scolaire pendant le confinement (35%) et le manque de soutien financier (33%). Les familles de classe socio-économique supérieure citent, quant à elles, l'organisation du suivi scolaire pendant le confinement (47%) et l'absence de solution pour garder les enfants lorsque les écoles et c rèches étaient fermées (44%).

"Le confinement a été très difficile pour de nombreux parents. Leurs doubles journées habituelles se sont transformées en triples ou quadruples journées, à tenter de conjuguer travail, garde des enfants et suivi scolaire pendant la fermeture des écoles et des crèches. A force d'acharnement la Ligue des familles a pourtant obtenu le congé parental corona mais il est arrivé très tard, et il était très mal rémunéré... Depuis, de meilleurs dispositifs ont vu le jour, mais cette période aura manifestement durablement marqué négativement toute une génération de parents", commente Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles.

Ce Baromètre a consacré un "focus" aux questions de santé. Il en ressort que la moitié des familles (48%) confrontées à une grave maladie d'un des parents (ou d'un autre adulte vivant dans le ménage) rencontrent des difficultés financières. C'est aussi le cas pour près de 2/3 (63%) des familles confrontées à la grave maladie d'un enfant. Par ailleurs, la moitié (51%) des mères estiment qu'un séjour de deux jours à la maternité est trop court.

Les parents attendent également beaucoup plus d'ambition dans les autres domaines de leur vie de famille. "Le congé de paternité sera, en janvier prochain, porté à 15 jours, puis à 20 jours en 2023. La Ligue des familles s'en réjouit (...) mais désormais, c'est un congé de paternité de 15 semaines, comme le congé de maternité, que réclament pas moins de 67% des parents, pères comme mères", avance Christophe Cocu.

Enfin, les parents, qui sont 6 sur 10 à éprouver des difficultés à concilier travail et vie de famille, réclament des solutions nouvelles pour leur faciliter la vie: 77% d'entre eux plébiscitent ainsi le congé de conciliation, mesure imaginée par la Ligue des familles et consistant en un congé supplémentaire à prendre par heure pour faire face aux urgences et impératifs familiaux (8 heures par travailleur ou travailleuse + 8 heures par enfant + 8 heures pour les parents solo).

Ce sondage Ipsos a été mené auprès de 1151 parents wallons et bruxellois, du 5 au 15 octobre 2020.

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