Abrumet va permettre de rendre les sumehrs visibles

Le point d’action n°10 du Plan e-santé prévoit qu’un patient puisse accéder et lire le contenu de son dossier médical (par voie) électronique. Les MG de la capitale ont, ces 4 dernières années, exporté quelque 280.000 sumehrs sur Brusafe, le coffre-fort du Réseau Santé Bruxellois. Ils peuvent rendre ces résumés visibles par chaque patient concerné. Mais l’option doit être activée en ligne. 

Depuis peu, Abrumet autorise le patient à accéder de manière sécurisée à ses données publiées sur le Réseau Santé Bruxellois (RSB) pour le peu qu’il ait donné son consentement éclairé à leur partage électronique. Autre condition impérative: il faut que le médecin (ou l’hôpital) dont émane les documents ait décidé de rendre ceux-ci effectivement accessibles et ait procédé, à partir de son logiciel médical (ou hospitalier) aux manœuvres indispensables.

De plus, Abrumet prévoit le respect d’un délai de 30 jours entre la publication d’un document sur le RSB et son ouverture au patient. Cette précaution est guidée par le souci qu’un patient ne découvre pas seul, sur son écran, des résultats d’analyse mais ait eu l’occasion de recevoir au préalable les explications d’un médecin sur leur réelle portée.

Les médecins sont donc supposés accomplir une manipulation technique pour rendre les contenus partagés visibles. Ceci vaut les MG exportateurs de sumehrs: il faut qu’ils s’acquittent d’une double manœuvre de paramétrage via leur espace  sécurisé du RSB (détails sur le portail du Réseau, et ce, insiste Abrumet, «une fois pour toute» - comprenez: ils ne doivent pas répéter l’opération dossier par dossier. D’une part, les MG sont invités à sélectionner la modalité générale d’accès souhaitée: «oui immédiatement», «oui après 30 jours» ou «non». De l’autre, ils doivent spécifier s’ils désirent que la mise à jour des sumehrs existants soit accessible sans délai par les patients. Le RSB a préparé à leur attention des médecins un feuillet d’instructions avec captures d’écran.

Le RSB signale encore aux MG bruxellois qu’il leur est possible d’«affiner les réglages directement dans leur DMI» (par exemple pour éviter la publication d’un sumehr bien précis), éventuellement en se faisant guider par leur fournisseur de logiciel.

Coming soon: le PHV

A noter que cette possibilité d’activer la visibilité des sumehrs au public, en une fois, existait déjà sur le Réseau Santé Wallon. La possibilité pour un citoyen d’accéder à son dossier médical (historiquement en version papier) est consignée dans la loi «droits du patient» de 2002 ; l’essor de la santé numérique et du partage de données électroniques élargit le champ d’application au dossier informatisé. Sous peu (d’après le cabinet De Block, c’est pour début mai), le Personal Health Viewer (PHV) sera lancé. Il s’agit d’un portail offrant aux Belges une voie d’accès unique vers leurs données médicales en ligne - même s’ils bifurquent après, à partir de ce sas commun, vers le hub de leur région.

Lire aussi : Droits du Patient et e-santé: «il reste encore du chemin à parcourir» (LUSS)

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