Le KCE mène une étude sur le "Covid long"

Le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) mène une étude sur le Covid longue durée, qui cause aux personnes touchées des symptômes plus de quatre semaines après leur infection par le coronavirus.

"Environ 10% des patients -de tous les groupes d'âge- présentent encore un ou plusieurs symptômes six mois après leur infection par le coronavirus", a indiqué le chercheur Koen Van den Heede. "Il s'agit donc d'un nombre significatif de patients impactés dans leur vie quotidienne".

"Les symptômes sont persistants et variés et évoluent de manière fluctuante", ajoute le chercheur. "Une période de rétablissement est souvent suivie d'une rechute. Les patients font souvent état de fatigue, d'insomnies, de dyspnée (gêne respiratoire), de maux de tête ou encore de troubles cognitifs, également qualifié de 'brouillard cérébral'. La cause des symptômes n'est pas toujours claire. Ils peuvent en partie être attribués à des lésions organiques établies, mais les mécanismes à l'origine de la persistance de nombreux symptômes restent peu clairs."

Le "Covid long" est développé par des personnes ayant subi des formes modérées et sévères de la maladie. Il touche autant celles qui ont été hospitalisées, que celles qui ont fait face à la maladie chez eux. "Une partie des symptômes ressentis après hospitalisation sont liés au séjour hospitalier ou aux soins intensifs, mais également directement au Covid", a précisé M. Van den Heede.

"Le nombre de personnes souffrant de 'Covid long' est plus élevé chez les patients hospitalisés", poursuit le chercheur. "Nous constatons également une diminution des pourcentages de patients touchés au fur et à mesure que le temps passe, ce qui signifie qu'un important nombre d'entre eux se rétablit après des semaines ou des mois."

"Le Covid long touche donc un nombre important de patients, qui voient leur vie quotidienne sérieusement impactée. Il concerne même des personnes qui pratiquaient du sport ou qui étaient en parfaite santé avant leur infection", conclut le chercheur. "Nous devons continuer à accorder une attention suffisante aux mesures de prévention afin d'éviter les infections. La vaccination des jeunes est importante, même si la partie plus âgée et vulnérable de la population a été vaccinée."

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