Invité de BelRTL chez Fabrice Grosfilley, le Dr Philippe Devos, président de l’Absym a fait le point sur la situation dans les hôpitaux et surtout sur la gestion de la crise dans les prochains jours alors que ce matin on comptait encore 739 personnes hospitalisées par jour aux soins intensifs. « C’est donné de la poudre aux yeux aux gens de faire croire que les hospitalisations vont fortement diminuer d’ici Noël. »
Les autres patients
Pour lui, il faut rester prudent : « On est sorti de la seconde vague mais on n’est pas sorti du coronavirus. Par ailleurs, il faut que l’on puisse aussi soigner tous les autres patients et cela ne fait que commencer cette semaine. On recommence aujourd’hui à 50% notre activité dans l’hôpital du CHC à Liège pour les autres malades alors qu’on était à l’arrêt total vendredi encore. »
Les épidémiologiques
Pour le Dr Philippe Devos, il faut écouter les épidémiologistes : « Ils devraient plus s’exprimer. Le consortium des universités belges ne s’est jamais trompé à un mois. Eux, ils disent qu’il ne faut pas déconfiner. Ce sont les mêmes prédictions qui permettent d’envoyer des fusées sur la lune. » Il fustige ce que Fabrice Grosfiley appelle les « Madame Irma en politique » : « Par moment, certains politiciens veulent se sentir plus mathématiciens ou experts que les mathématiciens eux-mêmes » ajoute Philippe Devos.
Il reste prudent : « Les courbes commencent à s’aplatir, la descente est plus lente que la première vague. Quand on ouvre dix portes cela descend moins vite que quand on en ouvre que cinq portes. Il faut encore diminuer le taux d’infection. »
Noël à deux ou plus ?
Pour le repas de Noël, il a un avis clair sur la question : « Une ou deux personnes invitées à la table familiale. Cela doit se calculer mais cela ne me paraît pas irréaliste. Quatre personnes cela me paraît plus à risque. Si tout le monde estime que Noël à une personne n’est pas gérable parce que tout le monde va tricher, alors il faut trouver la mesure qui permettra un soutien social. Ce serait la voie du pragmatisme...mais la voie la plus prudente c’est d’être le moins possible. Pour ma part, je serai seul avec mon épouse. Mes enfants iront chez mes parents. »
Enfin, il aborde la question des vaccins : « Tout le monde va se faire vacciner dans mon hôpital. J’attends les dernières études qui arrivent vers le 15 décembre mais je n’ai pas d’inquiétude à ce stade. Il faut surtout une communication claire. »
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Derniers commentaires
Marie-Louise ALLEN
07 décembre 2020739 NOUVEAUX???? hospitalisés , ou au total?
Robert DE KEULENEER
07 décembre 2020Je suis également d'accord ! Cette année les "fêtes" il faut oublier point barre ! C'est une responsabilité de tous...
Nous sommes bien placés en tant que médecins pour répandre ce message et pour l'appliquer bien sûr !
Bien à vous
Jean-Paul MISSON
07 décembre 2020Tout à fait d'accord avec le Dr Devos -Attention même si cela va mieux on n'est pas encore sorti de la deuxième vague - Restons prudents et écoutons les virologues et autres épidémiologistes bien plus que des politiciens démagogues et influençables (ils ont surtout peur de perdre leurs électeurs) - Rappelons bien aussi que l'arrivée de la vaccination ne dispense pas de prendre des précautions avant et après. Car on n'est pas immunisé comme par enchantement le jour même de la vaccination si elle marche chez chacun. il faut attendre un certain temps avant que l'immunité ne s'installe réellement chez une personne donnée.