Après une phase de stabilisation, le taux d'infection semble remonter lentement, surtout en Flandre, a noté mercredi Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19, lors du point presse du Centre de crise et de l'Institut de santé publique Sciensano. Depuis quelques jours, "le taux de reproduction du virus (R0) flirte avec le 1". Une légère diminution persiste cependant au niveau de l'occupation des hôpitaux.
Le nombre moyen d'infections quotidiennes au coronavirus continue d'augmenter, avec 2.343 nouveaux cas quotidiens sur la période du 6 au 12 décembre (+8% par rapport à la période de calcul précédente).
Cette augmentation est de l'ordre de 13% en Flandre et de 4% en Wallonie. Seule la région de Bruxelles-Capitale continue actuellement de montrer une diminution de l'ordre de 10% sur une base hebdomadaire.
Le plus grand nombre de nouveaux cas a été enregistré dans les provinces de Flandre occidentale (+17% entre le 6 et 12 décembre), de Flandre orientale (+16%) et d'Anvers (+15%).
Ces augmentations se produisent dans toutes les tranches d'âge, mais surtout chez les enfants de moins de dix ans (+34%). "Il est frappant de constater que le nombre de cas parmi les enfants des écoles secondaires reste inférieur à celui des enfants des écoles primaires", note M. Van Laethem. La majorité des infections sont cependant toujours présentes parmi les 20-60 ans.
Le nombre d'hospitalisations poursuit sa légère diminution, avec néanmoins des contrastes importants entre les différentes régions. Elles continuent de diminuer à Bruxelles, ainsi que dans les provinces du Hainaut, de Liège, du Luxembourg et de Flandre orientale. Les admissions augmentent cependant de 2% dans le Brabant flamand et en Flandre occidentale, et jusqu'à 17% dans la province d'Anvers.
L'âge moyen des personnes hospitalisées augmente, "sans doute parce qu'il s'agit, entre autres, d'hospitalisations de personnes venant des foyers déclarés dans les maisons de repos et de soins", affirme M. Van Laethem.
Quelque 2.770 personnes étaient encore hospitalisées mardi, un recul de 12%. Parmi elles, 593 personnes se trouvaient aux soins intensifs. La dernière fois que ce nombre a été inférieur à 600 remonte au 22 octobre (573).
Le nombre moyen des décès a diminué de 13%, s'établissant à 91. Cette diminution se poursuit cependant à un rythme de plus en plus lent. Le taux de mortalité est le plus élevé en Flandre occidentale, suivi de la Flandre orientale puis de la province du Hainaut.
Le nombre de morts depuis le mois de mars est désormais de 18.178. Près de 33.000 tests quotidiens ont également été effectués, avec un taux de positivité de 8,2%.
"Ce qui va se passer dans les jours à venir va être crucial pour inverser une tendance que l'on sent malheureusement pouvoir être à l'augmentation persistante des cas", note M. Van Laethem, qui conseille de "resserrer les boulons" au niveau de l'application des mesures sanitaires en vigueur. "Dans le contexte global, un contact proche est vraiment le maximum que l'on peut se permettre".
Le porte-parole interfédéral encourage les employés pour qui le télétravail n'est pas possible à faire attention aux contacts informels, "que ce soit au coin de la machine à café ou lors des pauses" puisque c'est dans ces situations que le risque est le plus important.