Après une année marquée par l'épidémie de Covid-19, trois quarts des parents wallons se sentent fatigués et près de la moitié estiment que leurs enfants sont inquiets ou stressés, ressort-il lundi d'une étude menée sur 2.670 familles par Camille, la Caisse d'Allocations Familiales de l'UCM.

Plus de 2.600 parents de tous horizons socio-professionnels ont participé à l'enquête ciblée sur la "famille wallonne avec enfant(s) de moins de 18 ans".

Celle-ci s'est penchée sur l'impact de la crise du coronavirus sur le moral des familles, sur la manière dont elles abordent les fêtes, leur projets en matière de vaccination et leurs espoirs pour 2021.

Il ressort de l'enquête que trois parents sur quatre se disent fatigués en cette fin d'année 2020 et 62% sont stressés. Seulement 8% sont sereins et 2% sont reposés. Près d'un parent sur cinq se sent seul.

Si les chiffres des enfants sont moins alarmants que ceux de leurs parents, "ils restent toutefois assez négatifs", indique Camille. "Les parents déclarent que 44% (des enfants) sont stressés, 33% sont fatigués, 31% ne se rendent pas compte de la situation et 16% sont sereins".

L'année 2020 restera un mauvais souvenir pour 60% des familles tandis que 13% des ménages estiment qu'elle a eu un impact positif sur leur vie. Pour ceux pour qui l'année a été négative, c'est le manque de contacts sociaux et de loisirs qui a été le plus difficile à vivre. L'aspect financier vient en 3ème position devant la peur de la maladie qui a été présente chez près d'un parent sur deux. Ceux qui s'estiment satisfaits de 2020 avancent le temps passé en famille comme raison principale, puis la réduction des trajets et l'augmentation du temps passé chez soi. Les notions de retour à l'essentiel et de changement de mode de consommation sont aussi évoqu&e acute;es par un parent sur deux.

L'impact sur la scolarité des enfants suit la tendance générale du bilan de l'année et est aussi fortement négatif. Seuls 10% des parents ont observé des points positifs dans la scolarité de leur enfant en 2020 (plus d'autonomie, rythme adapté, temps en famille, etc.). L'impact le plus négatif pour les enfants a été le manque de contacts sociaux. Le fait que la maison ne soit pas le cadre idéal et que l'accompagnement par un professeur était nécessaire sont des causes évoquées par près d'un parent sur deux. Et près d'un parent sur cinq dit que son enfant n'avait pas facilement accès aux outils digitaux nécessaires.

Sept familles sur dix imaginent que toute l'année 2021 sera encore impactée par le Covid-19 alors que 2 sur 10 envisagent une amélioration à partir du milieu de l'année. Moins de 10% envisage un retour rapide à la normalité en 2021.

En ce qui concerne le vaccin contre le coronavirus, plus d'une famille sur trois pense déjà ne faire vacciner personne lorsqu'il sera disponible alors que quatre sur dix ne savent pas. Seule une famille sur dix déclare que toute la famille sera vaccinée et une famille sur dix également pense faire vacciner les personnes à risque uniquement.