Liège envisage d'établir un "hôpital de campagne" dans l'ancienne clinique Saint-Joseph

Le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, envisage de solliciter l'armée en vue d'établir un "hôpital de campagne", a-t-il confirmé jeudi. La piste privilégiée est l'ancienne clinique Saint-Joseph, qui avait déjà été mise sur la table lors de la première vague.

Depuis plusieurs jours, les institutions hospitalières en province de Liège tirent la sonnette d'alarme face aux contaminations au coronavirus qui ne cessent d'augmenter. Confrontés à d'autres urgences hors Covid, les hôpitaux éprouvent désormais des difficultés à accueillir des patients atteints du Covid-19. Mercredi soir, on apprenait que cinq patients infectés par le cor onavirus et en soins intensifs dans des hôpitaux de la province de Liège avaient été transférés vers d'autres établissements du Brabant flamand et du Limbourg. Face à cette situation, un responsable d'un hôpital liégeois a contacté Willy Demeyer afin de lui faire part de la nécessité de voir les trois grandes structures hospitalières liégeoises se liguer (CHU, CHR de la Citadelle et Groupe santé CHC) en vue d'établir un "hôpital de campagne".

"Le dossier est ouvert et nous y travaillons", a indiqué jeudi le bourgmestre de Liège.

La piste privilégiée est l'ancienne clinique Saint-Joseph, une option déjà envisagée lors de la première vague mais qui n'avait, finalement, pas été mise en oeuvre. Pour rappel, le site était occupé par le Groupe santé CHC avant le transfert des activités (Saint-Joseph, maternité de Rocourt et Espérance à Montegnée) vers le nouvel hôpital MontLégia. S'agissant d'une ancienne clinique, le site de Saint-Joseph se prêtait bien à l'accueil de patients ne nécessitant plus de lit dans un hôpital mais toujours contagieux.

Le problème qui se pose, c'est que Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, souhaite occuper l'endroit. Willy Demeyer n'y est pas favorable et va adresser un courrier en ce sens à Fedasil ainsi qu'au gouvernement fédéral.

"Il y a déjà deux sites accueillant des demandeurs d'asile sur le territoire de Liège, à Rocourt, à l'ancienne caserne et à l'ancienne maternité", souligne le bourgmestre de Liège. "Je vais donc faire savoir que j'estime que Liège a déjà bien contribué à ce niveau et qu'elle a également beaucoup de difficultés sociales à gérer", ajoute-t-il.

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