Pas de problèmes de langue lors des « transferts Covid »

Si certains ont pu s’offusquer des propos du bourgmestre d’Alost Christoph D’Haese (N-VA), qui a déclaré sans ambages que les patients covid19 bruxellois n’étaient plus les bienvenus dans les hôpitaux de sa ville, un son de cloche assez comparable s’est également fait entendre à Charleroi. Dans la foulée, le ministre Frank Vandenbroucke (sp.a) a présenté à la Chambre quelques chiffres concernant les transferts de patients.

Fin octobre, la Chambre a approuvé en séance plénière une proposition de loi fixant notamment la ventilation éventuelle des patients covid-19, que l’article 5 du texte permet de rendre contraignante. Une grande partie des transferts sont réglés par les hôpitaux eux-mêmes au sein de leur réseau ou de leur province. Lorsque cela ne suffit plus, les centrales 112 et le Patient Evacuation Coordination Centre (PECC) entrent en action . Le PECC dispose d’au moins un officier et un sous-officier spécialisés en planification médicale, dépêchés par la Défense. « Le plan de répartition s’efforce autant que possible de tenir compte de la distance jusqu’à l’hôpital de destination, et il peut arriver qu’un lit disponible dans un hôpital étranger soit plus proche que celui d’un établissement belge », explique Frank Vandenbroucke pour justifier le transfert de certains patients vers des cliniques allemandes.

Au cours de la période du 1er octobre au 8 novembre, Sciensano a enregistré un total de 1.032 transferts ; l’aide du PECC a été sollicitée pour un peu plus de la moitié d’entre eux (526 cas). Aux 25 patients envoyés en Allemagne s’ajoutent plusieurs transferts par-delà la frontière linguistique. « À ma connaissance, ceux-ci n’ont pas provoqué de problèmes de langue. Nous n’avons donc pas encore prévu d’avoir recours à des interprètes », précise le ministre. Des médiateurs interculturels sont par contre régulièrement sollicités sur le terrain. Ces personnes ne traduisent toutefois pas d’une langue nationale à l’autre (donc en français, néerlandais ou allemand), mais aident à surmonter les barrières aussi bien linguistiques que culturelles qui peuvent exister entre les patients appartenant à une minorité ethnique et les personnes qui les soignent.

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