Domus Medica: «Recip-e pas vraiment opérationnel au 1er janvier»

Dans un récent article, le président du Cartel/ASGB, Reinier Hueting, s’interrogeait sur l’emploi de l’application mobile PARIS lors des visites à domicile. Le Dr Roel Van Giel, président de Domus Medica, relativise.

Le Dr Hueting avait déduit de la notice d’utilisation de PARIS que ce programme était également conçu pour la visite à domicile. Il s’interrogeait sur la dualité de procédure: l’e-prescription via le DMI au cabinet et via PARIS en déplacement? En trimballant une imprimante chez les patients?

Une autre lecture

Roel Van Giel, le président de l’association flamande Domus Medica, perçoit un peu différemment le mode d’emploi. «Les MG plus âgés qui ont toujours une pratique mais qui ne désirent plus s’informatiser, peuvent utiliser PARIS aussi en visite. Voilà d’après moi ce qu’on a visé», estime-t-il. «Il n’est pas question de contraindre les MG informatisés à employer PARIS en visite.»

So far, so good. Toutefois, n’y a-t-il pas toujours cette contradiction entre l’obligation, pour le généraliste, d’avoir informatisé sa pratique d’ici le 1er janvier 2021 et celle d’être passé à la prescription électronique au 1er janvier 2018? «Tous les syndicats ont mis ce sujet sur le tapis en médico-mut», témoigne le président de Domus Medica. «Mais les autorités y restent sourdes.»

Le Dr Van Giel garde néanmoins son calme sur ce point également. «Je pense que, à ce stade, Recip-e n’a pas le potentiel requis pour qu’on contraigne tous les généralistes à basculer vers l’e-prescription le 1er janvier. Le système rencontre encore trop de problèmes. La réalité va donc rattraper la théorie.»

Pas d’imprimante embarquée

Il est clair qu’il faudra bien à un moment prendre des décisions fermes et univoques, même si le problème se révèle épineux. «Si l’informatisation de la prescription est décrétée, dans l’état actuel des choses, il faudra trouver une solution quant à la manière, pour les MG informatisés, de gérer l’e-prescription en déplacement. Il n’est pas question qu’ils emmènent avec eux, au chevet du patient, une imprimante.»

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Derniers commentaires

  • Wee Min KUO

    21 octobre 2017

    J'aurai dû être hacker, euh, je veux dire informaticien...

  • Jerry WERENNE

    19 octobre 2017

    On parle beaucoup des désagréments de cette informatisation à marche forcée pour nous médecins. Mais qu'en est-il de nos patients, surtout les plus vulnérables. De plus en plus de démarches passent par l'informatique et l'eID de façon de plus en plus obligatoire. Et ceci transforme ce qu'il est convenu d'appeler la fracture numérique de concept abstrait en rupture d'accès aux soins et aux droits sociaux élémentaires !

  • Charles KARIGER

    18 octobre 2017

    Lorsque la réalité vient fracasser l'idéologie, la place est alors libre pour le chaos.

  • Marguerite-Marie LOOZE

    17 octobre 2017

    comme toute jeune retraitée de la profession mais comme tout un chacun ayant besoin de médicaments ,je me demande
    comment il faudra procéder lorsque les prescriptions électroniques de notre charmante et grassouillette consoeur deviendront obligatoires.Eh bien vous savez quoi moi j irai dans une maison médicale du P T B et je ne me gênerai pas pour profiter des avantages offerts aux paufs petits pensionnés.

  • Dominique-Yvonne TOUSSAINT

    17 octobre 2017

    DrDT :
    et dans les régions où le réseau wi-fi ne passe pas ? Y aura-t-il la possibilité de prescription de secours papier en cas de panne de notre bel outil informatique ( ou alors ,il faudra tout prévoir en doublon en cas de panne ..).Et que penser des médecins de mutuelles,organismes non équipés du logiciel qui ne pourront plus prescrire pour eux-mêmes ( la cystite à 5h du mat, la crise d'asthme le samedi ...)ou leur proches ? Devront-ils se mettre en arrêt maladie pour consulter un confrère ( coût pour la société?) : gabegie totale, Messieurs les décideurs autistes , planqués au chaud devant leur PC ( avec la hot Line de secours bien sûr ) dans leurs bureaux cocooning en dehors de la réalité du monde .

  • Philippe BURTON

    17 octobre 2017

    Bonjour, en ce qui me concerne je ne vois plus qu'un problème potentiel. La prescription en maison de repos. En effet, comment faire pour prescrire et faire en sorte que la MR soit livrée. Bien que si la prescription électronique fonctionne et que le pharmacien est équipé, il devrait pouvoir sur base de son système informatisé et de la connaissance du n° de NISS retrouver la prescription sans passage de l'infirmière chez le pharmacien avec toutes les cartes d'identité des patients de la MR. Pour les domiciles, j'utilise une tablette connectée avec une clef USB-4G et je me connecte à mon programme ainsi qu'au logiciel de prescription électronique. Le patient n'a plus qu'à se rendre chez son pharmacien... Dr Philippe Burton

  • Charles KARIGER

    12 octobre 2017

    Mais enfin, il n'y aura aucun problème! Qu'allez-vous penser, esprits chagrins.
    Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, nos Zautorités délivreront en guise d'étrennes le beau Pâris, son mode d'emploi et les caractéristiques du matériel qu'il faudra se procurer le 1er janvier.
    Et s'il reste du temps dans la nuit du 1er au 2, nous pourrons commencer à charger les batteries des appareils, faire des essais, patauger, tenter de nous prescrire une aspirine, tenter d'aller vérifier dans une pharmacie si l'électroprescription à fonctionner, tenter de joindre les services après-vente du fournisseur du matériel, de l'accès à l'internet du fournisseur de Pâris,... Et trouver le moyen d'adjoindre ce matériel à nos trousses, en sacrifiant peut-être le tensiomètre ou le marteau à réflexes,...
    Et à partir de ce moment, le bonheur règnera sur la planète des toubibs.
    Tout épanouis, comme d'habitude éternellement cocus et contents.

  • Stephan SPELEERS

    12 octobre 2017

    Ayons des ..... et continuons sans sourciller la prescription papier (simple, facile, efficace, jamais en panne, pas chronophage ....)

    stephan Speleers

  • Pierre Fondu

    12 octobre 2017

    Si la Loi n'est pas adaptée , cela signifie-t-il que les médecins concernés devront très prochainement engager les frais pour un logiciel payant ? Bavo ,l'INAMI !

  • Jean DEGROOT

    12 octobre 2017

    L' évidence .....