Six nouveaux recours contre la loi sur la psychothérapie

Plusieurs associations de psychothérapeutes ont annoncé lundi l'introduction de pas moins de six nouveaux recours contre la loi sur la psychothérapie de la ministre de la Santé Maggie De Block votée en juin dernier.

Quatre recours en annulation ont été déposés vendredi dernier devant la cour constitutionnelle, et deux devant le conseil d'Etat.

Après un premier recours introduit en octobre dernier, ces différentes plateformes continuent de contester le bien-fondé de la nouvelle loi "qui ramène la psychothérapie dans le champ des soins de santé et ne pourra plus être pratiquée que par des médecins", selon Christophe Dubois, qui représente plusieurs associations actives dans le secteur ambulatoire.

"Désormais, l'ensemble de nos pratiques tombent sous le coup de la loi et les professionnels qui n'entrent pas dans les conditions d'exercice de la psychothérapie parce qu'ils n'ont pas les diplômes en soins de santé requis se voient menacés d'être poursuivis pour exercice illégal de la médecine."

Selon ces associations, la nouvelle loi ne favorisera pas non plus la lutte contre les charlatans et créera même des "charlatans diplômés", ont-elles ironisé.

Adoptée en juin par la Chambre, la loi sur les professions de soins de santé prévoit de limiter la psychothérapie à un type de traitement spécialisé réservé, dans un premier temps, aux psychologues cliniciens, aux orthopédagogues cliniciens et aux médecins ayant suivi une formation complémentaire.

Pour le collectif Alter-psy, à l'origine du premier recours introduit en octobre 2016, "la lecture de Maggie De Block est insuffisante. Elle nie l'existence de souffrances relatives à l'existence ordinaire, en dehors de toute maladie."

Le 22 décembre dernier, la Cour constitutionnelle avait jugé que les psychothérapeutes qui exerçaient sans satisfaire aux exigences de la nouvelle loi pouvaient continuer leur pratique en attendant un arrêt sur le premier recours en annulation de la nouvelle loi.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.