Testing à Bruxelles : « de la bonne volonté, mais le qui-fera-quoi reste à préciser » (FAMGB)

Les réunions avec les autorités bruxelloises pour la montée en puissance du dépistage du covid-19 s’enchaînent, rapporte Michel De Volder. Pour le président de la Fédération des associations de MG de la capitale (FAMGB), le rôle de ceux-ci n’est pas d’assumer du testing à large échelle de citoyens asymptomatiques.

A l’issue d’une concertation avec la Cocom, les représentants des hôpitaux et des cercles, le ministre de la Santé bruxellois Alain Maron a exprimé la volonté de (plus que) doubler la capacité de testing locale d’ici à la rentrée. « On part tous des mêmes constats, mais il reste à clarifier les rôles, le qui-fera-quoi, entre la Région, les hôpitaux, les MG…  C’est compliqué, et l’imbroglio institutionnel n’aide pas », indique le Dr De Volder.

« Il y a de la bonne volonté, mais alors que les hôpitaux, les cabinets, les maisons médicales… ont repris une activité qui tend vers la normale, c’est dur de les responsabiliser pour du testing à large échelle, voire du tri, en plus du reste. La période des vacances n’arrange rien, certains médecins étant en congés. De plus, la population à cibler n’est pas la même qu’en mars. Ce sont davantage des jeunes adultes, groupe qui n’a pas forcément de médecin traitant… »

Bref, le chemin à emprunter pour atteindre ce graal du doublement des tests quotidiens reste largement à définir. « La réflexion se poursuit, comme la résolution des aspects logistiques (au niveau du matériel disponible) ou informatiques (pour le référencement des personnes testées). Plusieurs pistes sont sur la table, malléables, combinables… Les hôpitaux en sont une. La médecine générale devra dire dans quelle mesure elle va participer à la montée en puissance. Pas évident de se positionner, car on ne sait pas à quels besoins, exactement, on sera confronté ces prochains temps. »

En tout cas, le message principal que la FAMGB répète aux autorités est que le dépistage de masse des patients non symptomatiques - « ceux qui reviennent de zones à risque, les membres d’une collectivité où un cas a été identifié… » - est bien sûr nécessaire mais ne doit pas être du ressort des médecins traitants. « Il faut imaginer une autre filière, élargir le recrutement à du personnel de santé non-médecin… Avoir les moyens financiers, aussi, de le mobiliser. »  Les MG, par contre, rempliront leur fonction auprès des patients symptomatiques et dans le suivi des cas avérés. 

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Derniers commentaires

  • Soraya PEETERS-NASRI

    30 juillet 2020

    Depuis plusieurs semaines les infirmiers et infirmières en soins à domicile sont pour la plupart d'accord de participer au testing, certains ont déjà participé dans des centre de tri. Peut-être une piste .....