Une première étude se penche sur la transmission du Covid-19 en primaire

Une étude épidémiologique pour déterminer comment le Covid-19 se propage dans les écoles primaires est lancée par l'UClouvain, l'ULiège et l'ULB, avec la collaboration de l'ONE et de Sciensano, et le soutien financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles, rapporte lundi La Libre Belgique.

"L'étude commence bien à partir de ce lundi 7 décembre", confirme le chargé de presse des cliniques universitaires Saint-Luc, même si de nombreuses étapes devront être franchies.

L'exposé détaillé de la recherche évoque une étude portant sur 72 classes avec pas moins de 2.400 enfants et 200 adultes concernés. Leur identité restera secrète et les échantillons seront anonymisés.

Dans les huit écoles primaires sélectionnées, tous les élèves et tous les membres du personnel seront soumis une fois par semaine à un test salivaire, pendant six semaines de suite. Une centaine d'étudiants en médecine seront mobilisés pour superviser l'opération dans les classes.

Cette étude pourrait fournir des données rassurantes concernant les conditions de travail des enseignants. Si l'intuition des chercheurs est confirmée, les écoles auront plus de chance de rester ouvertes, quelle que soit la circulation du virus.

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Derniers commentaires

  • Harry DORCHY

    07 décembre 2020

    J’écrivais dans MediQuality 20/MAI/2020

    DES PEDIATRES « OFFICIELS » ASSURENT QUE LES ENFANTS PEUVENT RENTRER A L’ECOLE (30/4/2020)
    LA BELGIAN PEDIATRIC TASK FORCE A-T-ELLE RAISON?

    CHARGE VIRALE DES ENFANTS & CONTAGIOSITE.
    D’après le prof Drosten, virologue à Berlin, la charge virale du SARS-COV-2, mesurée par PCR, n’est pas différente dans les catégories d’âge :
    « Viral loads by PCR as seen in our laboratories. No significant difference between children and adults. Age categories: Kindergarten (KG), Grade school (GS), Highschool (HS), etc. with age ranges and (counts)”.
    Les enfants sont le plus souvent asymptomatiques, et comme la politique (trop restrictive faute de tests !) est de tester uniquement les patients symptomatiques, ils sont sous-représentés dans les statistiques. Il se pourrait qu’ils soient aussi contagieux que les adultes. C’est à prendre en considération avec l’ouverture des école et des familles.

    KAWASAKI-LIKE DISEASE
    La maladie de Kawasaki atteint surtout les enfants de moins de 5 ans, entraînant une vascularite généralisée. Les symptômes sont fièvre, exanthème, érythème à la paume des mains et à la plante des pieds, désquamation, inflammation des muqueuses, adénopathies, anévrismes des artères coronaires, tempête cytokinique, etc. Ces caractéristiques cliniques font penser à une maladie infectieuse non encore identifiée. En 2005, un coronavirus est identifié dans des sécrétions nasopharyngiennes de quelques enfants sans que la relation de cause à effet puisse être démontrée (DOI 10.1086/428291). Le traitement consiste à administrer des immunoglobulines par voie IV et de l’aspirine pour prévenir l’inflammation de la paroi des artères.
    En Angleterre d’abord, puis en Italie, en France, aux USA, des enfants porteurs du covid-19 ont développé des symptômes proches de ceux de la maladie de Kawasaki. Même si la maladie est rare et le lien non formellement établi, à nouveau une grande prudence s’impose.
    C’est aussi à prendre en considération avec l’ouverture des écoles et des familles.

    BELGIAN PEDIATRIC TASK FORCE
    Le syndrome de Reye est une forme très rare d’encéphalopathie aiguë et de stéatose hépatique. Il est dû à certaines infections virales aiguës (grippe ?) le plus souvent lorsque l’aspirine est utilisée, ce qui a conduit à un rejet généralisé de l’utilisation d’aspirine par les pédiatres depuis le milieu des années 1980. Il est donc assez étonnant que la «Belgian Pediatric Task Force» assure que les enfants peuvent retourner en classe en toute sécurité, sans tenir compte de leur potentielle charge virale covid-19 ni du risque, certes faible, (mais le risque de syndrome de Reye l’était aussi et pourtant l’aspirine a été bannie) de maladie de Kawasaki !

    GRANDE DÉCOUVERTE À L’UZ VUB : LES PÉDIATRES CONSTATENT QUE DE PLUS EN PLUS D’ENFANTS INFECTÉS PAR LE SARS-COV-2 DÉVELOPPENT UN KAWASAKI-LIKE SYNDROME (MEDIQUALITY, du 7/DECEMBRE/2020, AGENCE BELGA du 4/12/2020)...

  • Harry DORCHY

    07 décembre 2020

    La pédiatre immunologiste Isabelle Meyts de la KUL était interrogée dans Knack/Le Vif (27/10/2020) :
    « Je ne suis pas certaine que les enfants ne soient pas contagieux, comme on le prétend. En automne et en hiver, la plupart éternuent, toussent, et s'ébrouent toute la journée. La littérature scientifique sur le sujet part dans toutes les directions, mais en gros il s'avère tout de même que les enfants transmettent le virus quand ils présentent des symptômes de rhume. Ce n'est pas parce qu'un enfant présente une charge virale plus faible, qu'il ne puisse pas transmettre l'infection quand il tousse ou éternue. C'est comparable aux infections au VSR, une infection virale des voies respiratoires, très fréquente en hiver dans les crèches. Un enfant est contaminé, et très vite, tous les enfants de la crèche sont infectés. Il en va de même pour la grippe et l'adénovirus. Je serais très étonnée qu'il n'en aille pas de même pour le coronavirus ».

    Les sujets asymptomatiques sont aussi contagieux, conclut une très récente étude chinoise conduite à Zhejiang et publiée dans une revue « peer reviewed » (Can Respir J, sep 19, 2020 ; DOI : 10.1155/2020/2045341). Il faut les dépister. Donc, il faut tester toute la population -pas seulement les cas symptomatiques et les contacts directs, car la plupart de ces derniers sont ignorés faute d’un traçage fiable et complet- et recourir massivement à la sérologie IgM/IgG et pas seulement à la PCR. Et ne pas rejeter les tests sérologiques Zentech par incompétence et/ou calcul politico-linguistique.

    Effectivement, la contagiosité des enfants est controversée.
    En juin 2020, 2 études contradictoires sont publiées sur la plateforme Medrxiv, ce qui signifie qu’elles n’ont pas encore été vérifiées par des pairs et donc non encore publiées dans une revue scientifique « peer reviewed » :
    - D’après l’équipe du prof Drosten, virologue à Berlin, la charge virale du SARS-COV-2, mesurée par PCR, n’est pas différente dans les catégories d’âge : Kindergarten , Grade school, Highschool, Adults. La conclusion est « there is little evidence from the present study to support suggestions that children may not be as infectious as adults”.
    - En revanche, une étude française sous la direction du pédiatre Robert Cohen, conclut que
    les enfants présenteraient moins de risques d’être infectés par la maladie Covid-19, et encore moins de formes sévères, les cas d’infection étant largement asymptomatiques, mais aussi que les enfants seraient beaucoup moins contagieux que les adultes.

    En août 2020, 2 études sont enfin publiées dans des revues « peer reviewed » :
    - Dans Clin Inf Dis (PMID : 32761228), il est conclu : “No significant differences in SARS-CoV-2 RNA loads were seen between children and adults
    - Dans J Pediatr (PMID : 32827525), il est conclu : “This study reveals that children may be a potential source of contagion in the SARS-CoV-2 pandemic despite having milder disease or a lack of symptoms”.

    On peut se demander pourquoi les enfants seraient moins contagieux que les adultes !
    S’ils portent un masque à l’école au-dessus de 12 ans (pourquoi cet âge ?), dès la sortie en groupe de l’école, la moitié d’entre eux l’enlève !

    Si certains pédiatres francophones de la « task force » pédiatrique affirment « la place des enfants et des adolescents est à l’école », c’est une lapalissade, mais à condition d’observer strictement les mesures barrières dans et en dehors de l’école, ce qui n’est pas le cas. Il faut aussi multiplier les tests, y compris sérologiques, chez les enfants et les adolescents asymptomatiques, ce qui n’est pas fait faute de matériel de par la mauvaise gestion belge de la pandémie.