«Les fausses infos sur les vaccins sont encore plus dangereuses que les maladies» (OMS)

Les rumeurs et fausses informations propagées principalement sur internet au sujet des vaccins constituent un danger encore plus grand que les maladies elles-mêmes, a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au sommet Global Vaccination organisé à Bruxelles. La reine Mathilde, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ainsi que la ministre de la Santé Maggie De Block ont assisté à l'événement.

«La désinformation sur les vaccins se propage dans des pays développés, mais aussi dans des pays en développement comme le Pakistan et le Congo, ce qui met en danger la lutte contre la polio et Ebola. Les récentes annonces de Facebook et Pinterest selon lesquelles ces réseaux sociaux comptaient désormais mener les utilisateurs à des informations dignes de confiance sont les bienvenues, mais il faut en faire davantage», a martelé le directeur de l'OMS dans son discours inaugural.

Jason Hirch, responsable de la politique publique de Facebook, assure que le réseau prend le problème «très au sérieux». «Lorsque nous constatons des publications telles que celles qui lient la vaccination à un risque d'autisme, nous prenons des mesures afin qu'elles n'apparaissent plus dans les premiers résultats de recherche et qu'elles ne soient plus suggérées», a-t-il détaillé.

Présente au sein du même panel, Maggie De Block a elle évoqué le cas de la Belgique. «L'accès et le remboursement sont essentiels. Un vaccin sauve cinq vies chaque minute. Nous avons pourtant dû constater une résurgence de la rougeole en Wallonie et à Bruxelles à cause des gens qui ne vaccinent pas leurs enfants. C'est un phénomène que nous devons combattre.»

Ces personnes «jouent avec le feu, elles risquent leur vie et celles des autres», a ajouté Jean-Claude Juncker.

Dans les pays les plus pauvres, c'est la disponibilité qui pose problème. «Un enfant sur dix n'a pas accès à la vaccination de base. Un engagement politique, de l'innovation et des investissements sont nécessaires pour parvenir à une solution», a conclu M. Adhanom Ghebreyesus.

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