Van Quickenborne annonce 2,25 millions d'euros pour la médecine légale

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a annoncé mardi, lors d'une visite au service de médecine légale de l'hôpital universitaire de Louvain (UZ Leuven), un investissement de 2,25 millions d'euros dans le renforcement de ce secteur.

Selon les estimations, 1 à 2 % des décès sont suivis d'une autopsie en Belgique, alors que l'objectif recommandé par l'Europe est de 10%. En 2013, la Société Royale de Médecine Légale de Belgique (SRMLB) indiquait que, de ce fait, environ 70 décès suspects ne sont pas détectés, a développé le ministre. Au total, environ 140 meurtres sont recensés chaque année.

Lorsque les parquets ouvrent une enquête, ils ne peuvent faire appel qu'à un nombre relativement limité de médecins légistes. Une quarantaine d'entre eux sont actuellement actifs en Belgique. "C'est trop peu", a reconnu le ministre Van Quickenborne.

L'objectif affiché par le ministre est le renforcement et la professionnalisation de la médecine légale en vue d'également la rendre "plus rapide, plus humaine et plus ferme". Dans un premier temps, 2,25 millions seront investis dans deux centres d'expertise pour médecins légistes au cours des deux prochaines années. "Le métier est difficile à supporter. Il y a un équilibre travail-vie privée difficile. Le centre d'expertise va donner plus de certitude et développer plus de connaissances, de sorte que la profession de médecin légiste soit rendue plus attractive", a ajouté le ministre.

Trois médecins légistes et deux en formation travaillent à l'UZ Leuven. En moyenne, ils se rendent chaque année 700 fois sur un lieu de décès et pratiquent 200 autopsies. Pour le juriste Wouter Van Den Bogaert (UZ Leuven), l'annonce d'investissement a été bien accueillie. "C'est une première étape indispensable. Avec cet argent, nous pouvons maintenir notre niveau de qualité actuel et, espérons-le, attirer de nouveaux jeunes collègues."

La formation des médecins généralistes et urgentistes doit également être améliorée, selon le ministre, car ils sont les premiers à indiquer si un décès a pu survenir dans des circonstances suspectes ou inhabituelles.

L'argent sera investi via un appel à projets. D'ici 2024, il devrait y avoir deux centres d'expertise, un en Flandre et un en Wallonie. Les centres travailleront également en étroite collaboration avec les procureurs du Roi. L'objectif est de créer à terme cinq centres d'expertise, qui devraient couvrir l'ensemble du pays.

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