Appels vidéo, télémonitoring, capteurs … : les patients âgés y sont-ils ouverts ? 

La Fondation Roi Baudouin (FRB) a sondé +/- 2000 personnes de 60 à 84 ans (encore) autonomes. Si l’étude portait sur leur « score de bonheur », elle s’est aussi penchée sur leur réceptivité vis-à-vis des outils électroniques qui, en liaison avec leur médecin notamment, leur permettraient de rester plus longtemps chez elles. Sont-elles preneuses ? 

L’étude conforte tout d’abord la confiance placée dans le médecin : pour 65% des répondants, c’est le premier interlocuteur contacté en cas de question relative à la santé. Médecin auquel +/- 50 à 60% des répondants avec risque moyen et élevé « de présenter des problèmes de santé susceptibles de s'aggraver » ont fait appel sur les 12 mois écoulés pour le suivi d’une ou plusieurs affections chroniques.

Quels systèmes électroniques, les reliant à un/des prestataires de soins, les 60-84 ans sont-ils prêts à utiliser pour pouvoir rester plus longtemps chez eux ? Le dispositif plébiscité est l'alarme personnelle (c.-à-d. le bouton d’appel vers une centrale). Il est bien accueilli par 8 répondants sur 10.

Les autres appareillages digitaux récoltent moins de succès. Par exemple, le monitoring à distance de la tension, du pouls, etc. … avec envoi des données au médecin ou à l’infirmier traitant, les appels vidéo avec ces deux catégories de professionnels, ou le placement à domicile de capteurs de sécurité et autres caméras n’ont les faveurs que de, respectivement, 34, 30 et 28% des aînés. Des moyennes qui cachent des variations : pour tout appareillage, la réceptivité est moindre au fur et à mesure que l’âge augmente. Pour ce qui est des appels vidéo au médecin, par exemple, on passe de 40% de ‘oui’ chez les 60-64 ans à 13% après 80 ans. 

La Fondation relève aussi que les plus isolés sont moins enclins à recourir aux systèmes digitaux, qui par ailleurs séduisent davantage les seniors plus qualifiés. Cela étant, le refus clair et net d’utiliser toute solution électronique favorisant l’autonomie se tasse légèrement par rapport à une étude analogue menée en 2017 : il descend de 13 à 9%.

Plus globalement, l’enquête de la FRB confirme aussi que le degré d’adoption de la technologie et son emploi baisse à partir de 75 ans. Si les aînés n’utilisent pas internet, le smartphone, l’ordinateur ou la tablette, c’est faute de savoir bien s’en servir (54%), parce que cela ne les intéresse pas (50%) ou qu’ils trouvent ça trop cher (11%). 

Lire aussi : Le sentiment de solitude augmente à partir de 75 ans (Fondation Roi Baudouin)

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