Des seniors mieux connectés grâce à Silverkit

Permettre aux applications numériques de s’adapter aux seniors et aux difficultés d’utilisation liées au vieillissement. Voilà l’objectif du projet « Silverkit », une nouvelle recherche menée par la Faculté d’informatique de l’UNamur, Institut NaDI.

A travers le projet « Silverkit », une équipe de recherche entend apporter une solution en proposant une plateforme qui permettrait aux applications numériques de s’adapter automatiquement à son utilisateur tout au long de sa vie.

Trouble de la vue, dextérité manuelle moins précise, coordination affaiblie entre la main et les yeux, mémoire défaillante sont autant de maux qui surviennent en vieillissant et qui peuvent considérablement compliquer l’usage d’applications informatiques disponibles sur PC, tablette ou encore smartphone.

Des solutions individualisées

 Silverkit va donc préserver la qualité ergonomique en adaptant l’interface graphique. « Nous pouvons mesurer différents aspects : le laps de temps pour aller d’une touche à une autre, le temps moyen entre deux opérations, le trouble de la vue, la dextérité manuelle moins précise, la coordination affaiblie entre la main et les yeux... » explique Vincent Englebert  Professeur de la Faculté d’informatique de l’UNamur, Institut NaDI. «  Cela pourra à terme aider les informaticiens pour le développement des applications adaptées aux seniors et à plus long terme la médecine dans la connaissance des troubles de l’utilisation des outils numériques. Nous voulons permettre une individualisation des applications pour que chaque personne puisse l’utiliser en fonction de son état. » Pour lui, la priorité est « d’apporter une solution par rapport à la cause première des troubles dans l’utilisation des applications informatiques ». 

L’intérêt des médecins

Ce projet compte sur plusieurs acteurs aujourd’hui et notamment le service d’Aide et Soins à domicile du Hainaut oriental et l’Université du Temps libre de Namur. « Nous allons commencer les tests sur une quinzaine de personnes. » 

Depuis le début de la réflexion, les médecins et les acteurs médicaux des soins à domicile sont consultés  « Lorsqu’on parle aux gériatres de nos idées, ils sont intéressés tant par le préventif que par le curatif mais ils n’ont pas encore la connaissance de la différence entre l’utilisation d’un smartphone par une personne souffrant d’arthrite ou de Parkinson par exemple. »

En 2030, une personne sur cinq aura plus de 65 ans, et 1,2 million de personnes auront plus de 80 ans. Ils seront touchés par différentes pathologies (Cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire (DMLA)... « Actuellement, nous avons des marques d’intérêts des compagnie d’assurance et de certaines banques mais nous cherchons encore des fonds pour notre développement. On est en contact avec des psychologues de Liège et on est ouvert aux collaborations. Les services de soins à domicile du Hainaut sont intéressés pour tester notre application notamment d’agenda de RDV médicaux avec les personnes âgées ». A noter que la campagne de levée de fonds de l’UNamur pour la recherche sur le vieillissement a pu compter sur le soutien d’un parrain et une marraine : Benoît Poelvoorde et sa maman Jacqueline.  

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