L'ABSyM veut conditionner le recours aux téléconsultations

Les médecins généralistes de l'ABSyM demandent que les soins fournis par les médecins généralistes par téléphone ou par vidéoconférence ne soient remboursés que lorsqu'ils ont été précédés d'une consultation en face à face ou d'une visite à domicile avec le même médecin généraliste. Ils veulent de la sorte "éviter que la téléconsultation ne devienne la proie d'une exploitation commerciale échappant au champ d'action des médecins généralistes".

La seule exception à cette règle s'appliquerait pour les consultations à distance pendant le service de garde. Dans l e même but, l'ABSyM estime qu'il n'est pas souhaitable que le nombre de consultations à distance représente plus de 20% de l'activité d'un médecin généraliste.

Pour lutter contre les abus et définir un cadre de financement pérenne des téléconsultations, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a demandé à un groupe de réflexion de se pencher sur la question. Un projet de note devrait être présenté d'ici la fin mars 2022 et sera ensuite transformé en une feuille de route opérationnelle à mettre en place à partir de 2023.

Au sein de l'ABSyM, certaines pistes envisagées comme un remboursement par forfait, rencontrent déjà une forte opposition. "Avec ce système de forfait, les médecins pourront réserver des plages horaires dédiées aux téléconsultations qui leur seront remboursées. Nous sommes opposés à ce système car la rémunération ne sera plus proportionnelle à la quantité de travail fournie par le médecin pendant ces plages horaires", note le docteur David Simon, administrateur de l'ABSyM. 

Autre point d'achoppement: la fin du remboursement des téléconsultations par téléphone qui serait, selon l'Association belge des syndicats médicaux, prévue pour le premier janvier 2023. "Les consultations par téléphone restent largement majoritaires. Tous les patients ne peuvent pas bénéficier d'une vidéoconsultation avec leur médecin. Cette forme de soins à distance nécessite un ordinateur et des compétences que tout le monde ne possède pas", note le docteur Simon.

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