La Belgique va activer le frein d'urgence face au nouveau variant

La Commission européenne a proposé aux États membres d'activer le mécanisme du "frein d'urgence" sur les voyages en provenance des pays d'Afrique australe et des autres pays touchés pour limiter la diffusion du nouveau variant, a confirmé en milieu d'après-midi sa présidente, Ursula von der Leyen.

Dès lors, "tous les voyages aériens à destination de ces pays doivent être suspendus jusqu'à ce que nous ayons une bonne compréhension du danger posé par ce nouveau variant", a ajouté l'Allemande, sans préciser les pays concernés précisément.

"Les voyageurs revenant de cette région devraient respecter des règles strictes de quarantaine", a-t-elle ajouté.

Plusieurs pays de l'UE, comme la Belgique, ont déjà annoncé des restrictions de voyages en provenance de cette région.

La Belgique dispose depuis plusieurs mois de son propre "frein d'urgence" pour les variants préoccupants du virus. La procédure d'activation passe par le Risk Assessment Group (RAG) et le Risk Management Group (RMG) pour ajouter des pays à la liste. 

Le frein d'urgence belge implique une quarantaine de dix jours pour les résidents belges de retour d'une zone à haut risque caractérisée par des variants préoccupants tel que le nouveau variant "B.1.1.529", avec tests PCR aux jours 1 et 7, même pour les personnes vaccinées, selon une décision du comité de concertation du 4 juin dernier.

Les non-résidents et les non-Belges qui voudraient venir en Belgique depuis ces zones sont interdits d'entrée, à l'exception des déplacements essentiels du personnel de transport et des diplomates, qui devront toutefois respecter une quarantaine de 10 jours avec tests PCR.

Le tout doit être formalisé dans un arrêté de la ministre de l'Intérieur.

Un cas de contamination au B.1.1.529 (aussi appelé par la lettre grecque "nu") a d'ores et déjà été détecté en Belgique, qui devient ainsi le premier pays européen à en faire état. Il s'agit, selon le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, d'une personne non vaccinée venue d'un pays tiers et testée positive le 22 novembre.

Le virologue Marc Van Ranst a précisé sur Twitter que cette personne est arrivée d'Égypte le 11 novembre et n'a développé ses symptômes que onze jours plus tard.

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