Unia voudrait des médecins formés aux compétences transculturelles

Unia, l’ex-Centre interfédéral pour l’égalité des chances, a sorti son mémorandum en vue des élections. Il y égrène 61 priorités. Bien sûr, il est hautement présent où on l’attend: lutte contre le racisme, les discriminations à l’embauche, les diverses exclusions de porteurs de handicap, le harcèlement à l’école… Mais il s’intéresse aussi aux soins de santé.

Le mémorandum souligne un accroissement de la diversité parmi les soignés et les soignants. Il en appelle à une politique d'accès aux soins «prêtant une attention particulière à l'hétérogénéité des publics, aux groupes les plus vulnérables». Il invite hôpitaux, maisons de repos, etc., à veiller à des offres de soins adaptées à tous les profils (origine, orientation sexuelle, âge, handicap...). Il plaide ainsi pour un recours renforcé à des médiateurs interculturels ou interprètes, en ce compris en langue des signes.

Côté soignants, Unia demande aux Communautés d’intégrer la matière «compétences cliniques transculturelles» dans le cursus des médecins, infirmiers et professions paramédicales en général. Pour lui, l’acquisition de ces compétences peut limiter le risque d’inégalités en termes d’accès aux soins et à favoriser la qualité de la prise en charge des patients migrants ou d’origine étrangère.

Au carrefour des dossiers santé et emploi, Unia s’inquiète de l’ethnostratification dans l'aide et les soins : ce sont essentiellement des femmes d’origine étrangère qui occupent certaines fonctions parmi les moins qualifiées et au cœur de rapports sociaux de domination (aide familiale, aide-soignante…). Une meilleure reconnaissance sociale et financière de ces petits métiers est souhaitable.

Réintégré ou remercié ?

Unia épingle enfin le système de réintégration des malades de longue durée initié par les ministres De Block et Peeters. Il réclame qu’on procède à une évaluation de cette législation, ayant recueilli des signalements qui indiquent que «ce nouveau dispositif présente des failles puisqu'il débouche souvent sur le licenciement du travailleur concerné et non sur la mise en place d'un travail qui lui soit adapté».

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