Un ancien médecin, condamné à une peine de quatre ans avec sursis partiel en première instance, a demandé à la cour d'appel du Hainaut de lui octroyer un sursis complet, mercredi matin. Le ministère public ne s'y est pas opposé.

Dans un jugement prononcé le 24 novembre 2021, le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Charleroi, avait acquitté le sexagénaire de deux attentats à la pudeur, mais l'avait déclaré coupable de viols et d'autres attentats à la pudeur. Il avait prononcé une peine de quatre ans, assortie d'un sursis de cinq ans pour ce qui excède deux ans de prison. 

Les faits ont eu lieu dans la région de Charleroi et de Bertrix.  

Le prévenu était chargé des visites médicales pour le Forem. Il a fait passer des examens gynécologiques, ce qui n'était pas nécessaire, et deux femmes se sont plaintes d'intromissions digitales. 

D'autres ont déclaré que le médecin leur avait demandé de se déshabiller. Il palpait leur poitrine, avec insistance. 

Une autre plaignante était mineure. Les faits ont eu lieu dans le cadre d'une visite médicale scolaire. Elle a déclaré que le médecin, qui sentait fortement l'alcool, l'avait caressé et qu'il avait passé ses mains sous ses sous-vêtements.

Le tribunal correctionnel avait refusé l'acquittement et la suspension du prononcé de la condamnation, plaidées par la défense, estimant que le médecin ne s'était pas remis en question et que les faits étaient très graves. L'homme niait les faits. 

En appel, l'ancien médecin a reconnu les faits, déclarant que les examens qu'il avait fait passer n'avaient pas leur place à ce moment-là. "Je n'avais aucune intention malsaine, mais je peux comprendre qu'elles ont mal vécu ce qui s'est passé", a déclaré le prévenu, qui ajoute que la lutte contre le cancer du sein était une priorité pour lui. 

L'arrêt sera prononcé dans un mois.