Le gouvernement a déjà engagé 1,9 milliard d'euros dans le cadre de la provision de 3 milliards constituée pour faire face au coronavirus, est-il ressorti d'un exposé fourni lundi par le ministre du Budget, David Clarinval, en commission des Finances de la Chambre. Et 500 millions d'euros seront très prochainement utilisés car ils se rapportent à des décisions attendues en conseil des ministres.
Le plus gros de la somme -938,8 millions d'euros- a été utilisé par le SPF Santé publique pour se fournir en médicaments, moyens de protection et vaccins. Si l'on ventile les moyens par objectif, 479 millions ont servi à l'achat de matériel médical et 120 millions pour le testing . Un montant de 200 millions a été alloué à la Défense en vue de recourir à la centrale d'achat de l'OTAN mais les fournisseurs de l'Alliance n'ont pu honorer des commandes que pour un montant de 28 millions. Un remboursement sera sans doute opéré.
De nouvelles dépenses sont attendues, notamment 143,8 millions pour des interventions supplémentaires de l'assurance soins de santé en faveur des médecins, kinés, dentistes, etc., le renouvellement d'une aide de première ligne des hôpitaux en cas de deuxième vague pour 34 millions d'euros ou encore en faveur d'allocataires sociaux. Il en est ainsi de la majoration de l'intervention de l'intervention de l'Etat dans le revenu d'intégration sociale pour 43 millions et l'octroi d'un chèque de 50 euros durant le 4e trimestre pour les bénéficiaires du RIS (27,5 millions), des personnes handicapées (29,6 millions) et de la GRAPA (16,3 millions).
Pour faire face à un afflux de demandeurs d'asile attendu avec la réouverture des frontières, 45 millions d'euros iront à Fedasil.
Le ministre s'attend également à des demandes de la SNCB et d'Infrabel. Les opérateurs ferroviaires ont subi de lourdes pertes de recettes. Les demandes de compensation représenteront sans doute quelques centaines de millions d'euros.