MACS : « Cette proposition de loi est une avancée positive »

La proposition de loi concernant les médecins en formation déposée par Mme Gitta Vanpeborgh et ses collègues a été adoptée à l’unanimité mercredi en Commission Santé publique de la Chambre. Réactions des Drs Niset ( La  Délégation) et Tebbache (Cimacs)

Parmi les membres de la Délégation, le Dr Alexandre Niset (UCLouvain) s'est montré satisfait que "le ministre Frank Vandenbroucke tienne ses engagements. Il avait promis qu’il le ferait. Il y avait des mécanismes légaux à mettre en place et c’est pour cela que cela a pris du temps. Nous avons à présent 4 sièges pour les médecins en formation sur les 16. C’est une excellente chose. Cela permettra une juste représentation des MACS et nous pourrons le faire avec nos collègues néerlandophones. Nous pourrons aussi trouver des terrains d’entente sur certains dossiers avec d’autres acteurs de la CPNMH. Nous devenons enfin des acteurs pertinents de la commission paritaire. Le texte de cette proposition de loi ne répond pas à toutes nos demandes, mais ce n’était pas l’objectif de ce texte. »
Il ajoute : « D’autres sujets qui posent encore problème sur le terrain sont discutés en parallèle à cette loi-ci lors des nombreuses réunions que nous avons. Nous restons attentifs à tous les dossiers qui nous concernent pour que la situation évolue positivement pour les MACS dans les hôpitaux." 
Respecter les MACS
Pour la porte-parole du Cimacs, Sérima Tebbache, « c'est une bonne nouvelle que les MACS soient intégrés à la CPNMH et que les périodes de stage en période COVID soient reconnues. Cela semble être la moindre des choses. Depuis le début, les buts du CIMACS sont de défendre le bien-être des médecins en formation, en réduisant le nombre d'heures de travail, mais aussi en améliorant la qualité de la formation. » 
Elle voit quelques avancées positives même si le chemin est encore long : « Dans certains services, les hôpitaux commencent à faire en sorte de respecter les heures maximales légales, cependant il y a beaucoup d'abus et de punitions de la part des chef.fe.s. Par exemple dans certains hôpitaux, des services interdisent aux MACS de signer l'opting out (on pourrait penser que c'est une bonne chose), mais il n'y a rien qui est mis en place pour limiter leurs heures de travail. »
Elle ajoute : « Nos revendications comprennent une restructuration plus large du système de santé et de la façon dont les hôpitaux académiques traitent les médecins en formation. Il faut donner du poids aux évaluations des MACS à la fin de leur stage. Il est temps que nous ayons une réelle représentation syndicale avec un pouvoir sur les lieux de stage dans lesquels on veut être formés et une révision complète du système de formation. » 
Pour elle, il est aussi nécessaire que les médecins en formation aient accès à une cellule de défense des MACS, « notamment face à la malveillance de certain.e.s chef.fe.s et directeurs hospitaliers qui semblent avoir plein pouvoir sur les MACS. “
Elle associe la problématique des MACS aux autres métiers de l’hôpital : « Il y a une dégradation de la considération de toutes les travailleuses/eurs dans les hôpitaux. Le taux de burn out et de certificats médicaux pour épuisement professionnel atteint des sommets jamais vus. »

Lire aussi: La proposition de loi sur les MACS approuvée en commission

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