Un haka au MontLégia à Liège en hommage à la qualité des soins de santé

Une centaine d'infirmiers et d'aides-soignants de la clinique du MontLégia, à Liège, ont participé jeudi à une cérémonie organisée en hommage aux soins de santé de qualité, qu'ils voient agoniser. Une action qui s'inscrit dans le cadre du mouvement de grève national dans les hôpitaux.

Les infirmiers et aides-soignants ont constitué sur le coup de 11h00 un cortège qui a évolué le long de l'entrée principale de l'hôpital pour s'arrêter sur l'esplanade autour du cercueil de leur "bien aimé et regretté Soins de santé de qualité". Des discours ont rendu un hommage, puis les soignants ont symboliquement jeté des gants sur le cercueil.

"Nous manquons de moyens. Nous manquons de reconnaissance. Le métier ne séduit plus", relève Julien Delaunois, infirmier aux soins intensifs, qui souligne que la pandémie de Covid-19 n'a fait qu'accentuer une situation déjà difficile. "Il ne faut pas uniquement refinancer les soins de santé, il faut repenser tout le système."

Yannick Hansenne, infirmier en chef aux soins intensifs au MontLégia, a clôturé l'hommage en remerciant les participants, exprimant son espoir ne pas avoir à le refaire. "Nous voulons un ministre qui change les normes encadrant tous les services, des soins intensifs aux services classiques. Il doit veiller à ce que des infirmiers soient inclus dans les organes de concertation. Nous ne sommes pas assez représentés. Nous devons pouvoir être décisionnaires par rapport à notre métier", précise-t-il. "Il faut également des infirmiers dans les cabinets ministériels comme conseillers. Des mesures qui ne coûtent pas cher et qui peuvent améliorer l'intégration des i nfirmiers et augmenter la qualité des soins."

L'action a également insisté sur la nécessité de refinancer les soins de santé. "Pour 10% de personnel en plus, on estime qu'il y a 7% de complications en moins. Ce qui peut avoir un impact majeur sur les finances en matière de santé mais pour cela, il faut un refinancement à long terme", poursuit Yannick Hansenne, qui invite les décideurs politiques à suivre les recommandations que l'Union générale des infirmiers de Belgique (Ugib) avait formulées en vue des dernières élections de 2018.

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