Mario Huyghe: «l’hôpital du futur devient réalité»

Se profilant désormais comme une ‘healthcare company’, Philips dévoile plusieurs innovations permettant à la fois d’améliorer le confort des patients hospitalisés et de faciliter le travail du personnel soignant.

Pour les observateurs du marché, l’hôpital remplira demain une autre fonction que celle qu’il connaissait jusqu’ici, puisque de centre global de soins, il deviendra un élément de la chaîne décentralisée des soins. De même, les soins seront toujours plus préventifs et basés sur l’analyse de données, et les acteurs de la santé toujours plus interconnectés.

«Le nombre d’hôpitaux va diminuer car le politique a choisi dans notre pays de faire passer le nombre d’hôpitaux d’une centaine aujourd’hui à quelque 25 réseaux intégrés», explique Mario Huyghe, CEO de Philips Belux. «Par conséquent, on privilégiera les soins à domicile, lesquels deviendront moins coûteux, surtout grâce à la technologie mobile.» 

Hôpital convivial 

Cela dit, l’hôpital continuera d’exister et d’être un acteur central de la santé. Avec son offre HealthTech, Philips entend «offrir une alternative aux soins de santé actuels, qui sont souvent coûteux», estime encore Mario Huyghe. C’est ainsi que Philips a mené des études sur le stress et l’efficacité dans le cadre de son projet «Ambient Experience». Grâce à différentes interventions parfois assez simples, il est possible d’apaiser le patient hospitalisé et de prodiguer des soins plus efficaces. Ainsi, un éclairage adapté dans les salles d’examen, ou encore le recours à des images avant un examen au scanner pour les enfants, aident à créer un environnement plus apaisant et confortable. «L’innovation peut se cacher dans de petites choses», note encore Mario Huyghe.

Toujours en termes de confort, les «silent rooms» dans les soins intensifs, notamment pour nouveau-nés, évitent les dérangements intempestifs et améliorent le contact entre le personnel soignant et les parents, en évitant tout stress inutile. La solution a été déployée notamment à l’UZ Leuven. 

Soins intégrés

De même, au niveau de la mammographie numérique, Philips propose sa technologie «IntelliSpace Breast» qui permet de visualiser les examens de mammographie, d’échographie et d’IRM sur une même plateforme, tandis que le MicroDose permet de réduire la dose de rayons nécessaires dans une mammographie. Et au niveau du cancer du sein, Philips a mis au point en partenariat avec PathAI des solutions permettant d’améliorer la précision des diagnostics de routine. Chez nous, l’hôpital AZ St-Jan de Bruges est le premier hôpital à posséder un service de pathologie entièrement converti au numérique. «L’image est jusqu’à 40 fois plus précise qu’un microscope», insiste encore Mario Huyghe.

Pour faciliter le travail des radiologues, Philips a mis au point l’«Echonavigator», une technologie innovante qui associe l’écho à la fluoroscopie et fusionne les deux en une seule et même image intégrée. L’Echonavigator aide ainsi les cardiologues à mieux s’orienter pour atteindre leur cible.

Enfin, Philips propose sa nouvelle plateforme d’intervention chirurgicale assistée par imagerie «Azurion». Cette plateforme est dotée d’un design ergonomique et d’une interface utilisateur intuitive et conviviale. Ce faisant, les médecins peuvent réaliser rapidement et en toute confiance un large éventail de procédures de routine. En outre, Azurion permet d’optimiser les flux de travail et fournit des tableaux de bord pour le suivi des résultats. Actuellement, une salle d’opération équipée de la plateforme Azurion serait en phase d’installation dans le tout nouvel hôpital Chirec qui devrait être inauguré en fin d’année, tandis que plusieurs hôpitaux néerlandais l’ont déjà adopté, dont le St-Antonius Ziekenhuis de Nieuwegein. Par ailleurs, toujours selon Mario Huyghe, 7 salles Azurion auraient été commandées par des hôpitaux belges.

«Le thème de l’e-santé est aujourd’hui à l’agenda tant des acteurs de la santé que des patients et du monde public», conclut Mario Huyghe. «Et peu de pays comparés à la Belgique peuvent faire valoir autant de notes d’intention, de plans concrets d’action et de législations susceptibles de stimuler les projets en matière de santé. Et plutôt que de privilégier l’‘evidence-based medecine’ où il faut présenter des preuves avant tout déploiement d’une nouvelle technologie, il serait préférable d’opter pour l’‘early-evidence creation’ qui se baserait sur l’impact positif d’une technologie. Puis de faire de l’‘upscaling’, notamment dans le cadre des réseaux d’hôpitaux, et de procéder alors au déploiement à grande échelle qui permet de véritables économies de coûts.»

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