M. Weyts met un frein aux cours pour les infirmières indiennes

Le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts, a annoncé lundi la suspension des cours dispensés au sein de quatre écoles secondaires en Flandre sous le vocable HB05, à destination d'étudiants indiens en soins infirmiers.

Le ministre N-VA a pris cette décision sur la base d'un rapport critique produit par l'inspection de l'Education. Mais parce qu'il y a aussi "des éléments perturbateurs qui dépassent les qualifications pédagogiques", le dossier a également été transmis aux parquets compétents. "Nous prenons des mesures fermes, car la qualité des cours HBO5 ne doit pas être compromise", a souligné M. Weyts dans un communiqué.

Les écoles concernées se situent à Turnhout et Courtrai (Flandre occidentale), Louvain (Brabant flamand) et Alost (Flandre orientale). Elles proposent des formations HBO5 par le biais de programmes adaptés - et raccourcis - à des étudiants indiens en soins infirmiers, qui débouchent sur l'obtention d'un diplôme flamand en cas de réussite. Les jeunes infirmiers et infirmières sont ensuite susceptibles de se présenter sur le marché du travail moyennant l'octroi d'un visa de la part du niveau fédéral.

Mais M. Weyts a assuré avoir reçu des signaux alarmants concernant les programmes de formation. Les étudiants ne disposeraient ainsi pas les connaissances linguistiques - en néerlandais - nécessaires et la qualité de l'enseignement, dispensé en partie en anglais, ne serait pas garantie.

Sur la base d'un rapport demandé à l'inspection de l'éducation, il a décidé de suspendre les programmes. Cela signifie qu'aucun nouvel étudiant n'est autorisé à entamer ces cours pour l'instant. Les étudiants actuellement en formation ne pourront obtenir leur diplôme que s'ils satisfont aux exigences linguistiques et à toutes les conditions qui y sont liées, a précisé le ministre.

Il a également transmis le dossier aux procureurs du Roi compétents. L'inspection du travail et l'inspection sociale ont aussi ouvert une enquête.

M. Weyts a conclu des accords pour l'avenir en consultation avec les écoles concernées. Les programmes de formation pour les infirmières indiennes ne pourront reprendre que si les écoles remédient aux lacunes constatées.

"Nous ne devrions jamais sacrifier la qualité de l'éducation pour atteindre un objectif noble", a-t-il souligné. Il y a effectivement une pénurie d'infirmières et ces formations y répondent. "Mais cela ne signifie pas que nous devons abaisser la barre pour les infirmières. Nous attendons des infirmières en Flandre qu'elles maîtrisent le néerlandais et disposent de toutes les compétences nécessaires pour prodiguer de bons soins. Nous ne faisons aucune concession", a conclu le ministre nationaliste.

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