Sciensano a enregistré 128 décès dus au Covid-19 durant la vague de chaleur d'août

Durant la vague de chaleur qui a duré du 5 au 20 août inclus, le nombre de nouvelles admissions à l'hôpital pour Covid-19 a poursuivi son augmentation, tandis que la hausse des décès associés au virus est restée limitée, a indiqué l'Institut scientifique de santé publique Sciensano vendredi dans un communiqué.

Par rapport à la surmortalité constatée dès la phase d'avertissement du Plan forte chaleur et pics d'ozone, le nombre de morts associés au Covid-19 est resté limité. Sciensano a enregistré 128 décès liés au Covid-19, dont 57% vivaient dans une maison de repos.

Le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem a précisé, lors de la conférence du Centre de crise national, que la mortalité liée à la vague de chaleur était déterminée par les chiffres de la surmortalité. "On connaît la mortalité moyenne par jour tout au long de l'année sur les cinq dernières années et on peut voir ainsi quelle est la mortalité additionnelle. Lorsqu'elle correspond à une vague de chaleur, telle qu'elle est déclarée par l'Institut royal météorologique, on peut estimer que cette surmortalité y est liée", a-t-il indiqué.

La comptabilisation des défunts du Covid-19 est elle liée au certificat de décès établi par un médecin, a expliqué Yves Van Laethem. "Ce médecin va évaluer, avec toutes ses connaissances et sur base d'un test ou d'examens, si oui ou non, il estime que (le décès de) ce patient a comme première cause le Covid-19 ou qu'éventuellement le Covid-19 est un facteur aggravant d'une autre première cause."

Chercheuse chez Sciensano, Natalia Bustos Sierra, a indiqué dans le communiqué de l'institut scientifique qu'il n'était pas possible de savoir si les personnes décédées d'autres causes durant la vague de chaleur avaient eu le Covid-19 précédemment, les rendant plus vulnérables aux concentrations élevées d'ozone. "Par contre, cette période de chaleur a été exceptionnellement intense et longue. Sachant que la chaleur et l'ozone restent des facteurs de risque majeurs en été, leur effet ne peut pas être minimisé", a-t-elle fait remarquer.

La phase d'alerte du plan ozone et chaleur a été activée à deux reprises cet été: du 23 au 26 juin et du 2 au 17 août. En juin, la surmortalité a été limitée, mais lors de la vague de chaleur qui a frappé la Belgique entre le 5 et le 20 août, 5.658 décès ont été enregistrés dans le pays. La surmortalité durant cette période a atteint 34,8%, soit 1.460 défunts surnuméraires, avec un pic de 488 morts le 13 août. Selon Sciensano, elle dépasse les estimations consécutives à l'épisode de chaleur du mois d'août 2003 (23,8% ou 711 décès supplémentaires) ou du mois de juille t 2006.

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