Viveba - La séance à la Chambre ne permet pas de lever de lourdes questions

Plusieurs questions sont restées sans réponse à la Chambre à l'issue de l'échange de vues sur le scandale Veviba. Le ministre de l'Agriculture, Denis Ducarme, a demandé un rapport à l'Agence Fédérale de la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) sur la façon le dossier a été géré. Il sera rendu à la fin de la semaine. D'ici là, l'administrateur-délégué de l'Agence, Herman Diricks, ne souhaite pas livrer aux députés une série d'informations ou d'éclaircissements qu'ils demandent.

La plupart des députés se sont demandés pourquoi il avait fallu attendre début mars, et une vaste perquisition menée sur le site de l'entreprise de Bastogne, pour que des mesures sanitaires soient prises alors que les premières indications de fraude de la société remontent à un contrôle réalisé par les autorités kosovares à la fin septembre 2016.

L'administrateur-délégué n'a pas livré plus de détails que dans son exposé devant les députés, où il a expliqué qu'une enquête judiciaire était en cours et que dès lors les investigations relevaient de la justice. Viveba a toutefois été contrôlée 12 fois en 2016 et 8 fois en 2017.

Personne dans la majorité n'a réclamé la démission de M. Diricks. La confiance du ministre envers le patron de l'AFSCA a semblé toutefois très sérieusement ébranlée.

Dans sa réponse aux parlementaires, M. Ducarme a appelé les responsables de l'Agence à afficher "la plus grande réserve" dans leur communication.

"J'invite l'AFSCA à ne plus s'exprimer dans un sens qui est que tout a été fait comme cela devait être fait. Si je demande un audit, c'est parce que j'estime que le contrat n'a pas été correctement rempli", a dit le ministre. 

Le rapport permettra à l'AFSCA de mieux expliquer son action dans ce dossier, a répondu M. Diricks qui a voulu défendre le travail de toute son institution "entièrement dévouée" à sa tâche.

Le patron de l'AFSCA a nié avec force toute collusion avec le secteur contrôlé. Il a lui aussi épinglé l'adjectif "mafieux" utilisé par M. Ducarme pour qualifier les pratiques de Viveba. S'il s'agit de lutter contre la mafia, c'est avec d'autres équipes et d'autres moyens, a-t-il fait remarquer.

 

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