M. Beke annonce sa démission comme ministre flamand pour "donner de l'oxygène" au CD&V

Le ministre flamand de la Santé et du Bien-être, Wouter Beke (CD&V), a annoncé jeudi soir avoir donné sa démission lors d'une conférence de presse au siège du parti chrétien-démocrate à Bruxelles. Il a fait cette annonce - précédée par des informations provenant du parti - entouré de membres de son cabinet, de son épouse et de sa fille. 

M. Beke a expliqué aux journalistes que la mort d'un bébé de six mois, le 18 février dernier dans une crèche de Mariakerke (région gantoise), "l'a touché plus qu'il ne voulait l'admettre au monde extérieur". 

Il a aussi indiqué que le sondage diffusé vendredi dernier - et qui faisait du CD&V la plus petite formation de Flandre, avec 8,7% des intentions de vote, et qui a conduit le président de la formation chrétienne-démocrate, Joachim Coens, à proposer une élection présidentielle anticipée - a également joué un rôle dans sa décision. Avec sa démission, M. Beke dit vouloir "donner de l'oxygène" à son parti.

Il a ajouté soutenir "pleinement" la candidature de Sammy Madhi à la présidence du parti, qu'il retournerait siéger à la Chambre et qu'il coopèrerait avec la commission d'enquête sur l'accueil de la petite enfance mise sur pied par le parlement flamand.

M. Beke avait été l'objet de nombreuses critiques, notamment pour sa gestion de ce secteur.

Le ministre du Bien-être, de la Santé publique, de la Famille et de la Lutte contre la pauvreté s'en est également pris jeudi soir aux médias.

"Beaucoup de choses ont été écrites à ce sujet. Des choses qui m'ont vraiment touché. Chers journalistes, les politiciens sont aussi des humains. Être traité de manière inhumaine sur les réseaux sociaux fait apparemment partie du travail. Mais les médias classiques ont une fonction d'entonnoir. S'ils ne le remplissent pas, ne soyez pas surpris que la société se polarise", a-t-il dit.

M. Beke a encore récusé l'image du "politicien du pouvoir froid" qui lui a, selon lui, été donnée. "Mon intégrité en tant que politicien, en tant que personne, en tant que mari, en tant que père et en tant que militant est plus importante pour moi que toute autre chose. C'est plus important que ce qui a été écrit sur moi dans les médias ces deux dernières années", a-t-il dit.

Ancien président du CD&V, ex-ministre fédéral de l'Emploi et de l'Économie, ce Limbourgeois de 47 ans avait hérité en octobre 2019 de ces différents portefeuilles au sein du gouvernement flamand, dirigé par Jan Jambon (N-VA) et composé du parti chrétien-démocrate, des nationalistes de la N-VA et des libéraux de l'Open Vld.

Il avait débuté sa carrière politique en 2001 en devant conseiller communal à Bourg-Léopold. Il était devenu échevin de la commune limbourgeoise en 2004 avant d'être élu, avec 15.000 voix de préférence, sénateur où il a siégé de juillet 2004 à 2014. Il est depuis 2013 bourgmestre de Bourg-Léopold.

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